Il y a deux formes de souffrances : celle qui engendre encore plus de souffrance et celle qui mène à la fin de la souffrance. La première arrive quand on saisit avec avidité des plaisirs passagers et que l'on rejette avec aversion tout ce qui nous déplaît - tel est le combat quotidien de la plupart des gens en ce monde. La seconde arrive quand on s'autorise à pleinement ressentir combien tout change constamment - plaisir, douleur, joie et colère - sans avoir peur et sans reculer. Dans ce cas, la souffrance de notre expérience parvient à nous libérer de toute peur et nous apporte la paix.
Ajahn Chan
Deux formes de souffrances - Ajahn Chah
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
Excellent.
Fatalement, si on cherche à ressembler à une statue de Bouddha, toute émotion nous apparaît comme un échec...alors pour essayer d'expulser cette émotion parce qu'on ne supporte pas sa vue, on est obligés de la retenir.
Quand on lâche vraiment prise, on voit qu'il n'y a rien à lâcher, c'est un état de totale acceptation de ce qui est.
<<metta>>
Fatalement, si on cherche à ressembler à une statue de Bouddha, toute émotion nous apparaît comme un échec...alors pour essayer d'expulser cette émotion parce qu'on ne supporte pas sa vue, on est obligés de la retenir.
Quand on lâche vraiment prise, on voit qu'il n'y a rien à lâcher, c'est un état de totale acceptation de ce qui est.
<<metta>>
Il parle de la "dissolution" là ? non ?tirru... a écrit :Ajahn Chan a écrit : La seconde arrive quand on s'autorise à pleinement ressentir combien tout change constamment - plaisir, douleur, joie et colère - sans avoir peur et sans reculer. Dans ce cas, la souffrance de notre expérience parvient à nous libérer de toute peur et nous apporte la paix.
C'est à dire, une expérience très très particulière. ..
Il n'est pas en train de parler d'une sorte d'acceptation du quotidien...
Ce n'est pas la paix du lacher-prise qu'il évoque. Le lacher-prise apporte de la joie, pas de la souffrance.
Le lacher-prise est un piège pour qui s'en contente.
C'est comme ca que je le comprends aussi: bhanga nupassana, voir que tous les phénomènes conditionés sont impermanents.ted a écrit :Il parle de la "dissolution" là ? non ?tirru... a écrit :Ajahn Chan a écrit : La seconde arrive quand on s'autorise à pleinement ressentir combien tout change constamment - plaisir, douleur, joie et colère - sans avoir peur et sans reculer. Dans ce cas, la souffrance de notre expérience parvient à nous libérer de toute peur et nous apporte la paix.
C'est à dire, une expérience très très particulière. ..
Il n'est pas en train de parler d'une sorte d'acceptation du quotidien...
Ce n'est pas la paix du lacher-prise qu'il évoque. Le lacher-prise apporte de la joie, pas de la souffrance.
Le lacher-prise est un piège pour qui s'en contente.
Dernière modification par Dhammadanam le 18 avril 2013, 00:13, modifié 1 fois.
Dans le lacher-prise, on accepte les choses comme elles sont. Telles qu'elles sont. Les choses deviennent donc satisfaisantes.
Or, la libération est obtenue en comprenant que les choses sont profondément insatisfaisantes ! Il faut donc traquer la satisfaction qui est cachée dans le lacher-prise. Une satisfaction dont nous avons fait un but au point de vanter cet état si paisible.
Il faut trouver le dukkha caché dans le lacher-prise ! Et ce dukkha, c'est la saisie des phénomènes. Car en les acceptant tels qu'ils sont, tels qu'ils se présentent, nous leur accordons une existence propre. Mais notre pire cauchemar est à venir !
La douceur du lacher-prise, c'est un nid douillet qui cache une angoisse sans nom !
Or, la libération est obtenue en comprenant que les choses sont profondément insatisfaisantes ! Il faut donc traquer la satisfaction qui est cachée dans le lacher-prise. Une satisfaction dont nous avons fait un but au point de vanter cet état si paisible.
Il faut trouver le dukkha caché dans le lacher-prise ! Et ce dukkha, c'est la saisie des phénomènes. Car en les acceptant tels qu'ils sont, tels qu'ils se présentent, nous leur accordons une existence propre. Mais notre pire cauchemar est à venir !
La douceur du lacher-prise, c'est un nid douillet qui cache une angoisse sans nom !
.../...
"Pouvez-vous redevenir comme le petit enfant ?
Celui-ci remue sans savoir ce qu'il fait et marche sans savoir où il va.
Que votre corps soit semblable à une branche d'arbre désséchée.
Que votre esprit soit pareil à la cendre éteinte !
Ainsi vous ne serez visités ni par le malheur ni par le bonheur.
Le malheur et le bonheur n'existent pas pour vous.
Comment serez vous sujet aux catastrophes qui s'abattent sur vous?"
Tchouang tseu (chap 23)
<<metta>>
...et traquer l'insatisfaction qui est cachée dans la satisfaction.
Ne pas courir après satisfaction/insatisfaction,
ne pas fuir les satisfaction/insatisfaction,
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"Pouvez-vous redevenir comme le petit enfant ?
Celui-ci remue sans savoir ce qu'il fait et marche sans savoir où il va.
Que votre corps soit semblable à une branche d'arbre désséchée.
Que votre esprit soit pareil à la cendre éteinte !
Ainsi vous ne serez visités ni par le malheur ni par le bonheur.
Le malheur et le bonheur n'existent pas pour vous.
Comment serez vous sujet aux catastrophes qui s'abattent sur vous?"
Tchouang tseu (chap 23)
<<metta>>
PS : "Traquer", c'est un terme qu'il faudrait garder ça.ted :
Il faut donc traquer la satisfaction qui est cachée dans le lâcher-prise.
...et traquer l'insatisfaction qui est cachée dans la satisfaction.
Ne pas courir après satisfaction/insatisfaction,
ne pas fuir les satisfaction/insatisfaction,
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Dernière modification par jules le 19 avril 2013, 15:17, modifié 1 fois.
Faut juste faire gaffe de ne pas donner l'impression qu'on refuse le bonheur.
Le bonheur est un point de passage obligé.
Le bonheur est un point de passage obligé.