Pour en revenir à la sexualité, j'ai cru comprendre qu'elle n'était pas mauvaise "en soi", mais source de tellement de tentations égotiques, que le Bouddha a préféré conseiller, prudemment, de s'en écarter.
Les laïcs disposent du 3ème précepte incitant à la modération sexuelle ("Ne pas avoir de pratiques sexuelles inconvenantes"). Sachant qu'il peut être diversement interprété suivant les cultures.
Pour celles et ceux qui voudraient malgré tout trouver l'éveil tout en poursuivant une vie laïque et une sexualité "normale", (c'est difficile, on vous aura prévenus !
) je crois qu'il ne faut pas confondre chasteté et abstinence.
La chasteté nait du non-attachement.
Tandis que l'abstinence ne garantit pas l'extinction des passions.
- L'abstinence, sans la chasteté, provoque des déséquilibres psychologiques, pathologiques. Au mieux, de la rancoeur, de l'animosité, de l'aigreur et de la morosité. Des regrets et des remords qui seront sans doute le terreau de futures renaissances samsariques.
- La chasteté, sans l'abstinence, conduit à l'Eveil dans certaines branches du bouddhisme (tantrikas confirmés). Mais attention, les pratiquants peuvent passer des années, assis face à face, sans se toucher, avant de s'unir. On est loin des fêtes galantes ou des forums de rencontres.
Au pauvre laic, père et mère de famille, il reste le troisième précepte qui lui garantirait, au mieux, une entrée dans le courant (sotapanna). C'est toujours bon à prendre. Mais je suis persuadé qu'on peut faire mieux, si on est en forme !
En comprenant par exemple que les désirs s'élèvent, de par leur nature même, mais que c'est l'attachement qui nous lie à l'ignorance.