FAQ : Tout ce qu'un débutant doit savoir

fenrir

Samsara et nirvana ne sont-ils pas souvent présentés comme étant une seule et même chose ? Simplement, ce qui change, c'est la façon dont on se positionne vis-à-vis du réel. Si on forge milles opinions sur tel ou tel phénomène, le phénomène se charge positivement ou négativement de ces opinions.

Il n'y a qu'une voie, je crois, et c'est celle que l'on s'efforce de découvrir. Il ne s'agit pas, je pense, de refuser les plaisirs : ce serait une démarche masochiste qui ne correspond pas à ce que Bouddha propose, car s'il a été ascète, il en est revenu, et a proposé la fameuse voie du milieu.

L'idée est plutôt d'avoir conscience de l'impermanence, et d'accueillir plaisirs et souffrances en en voyant le bout. La beauté d'une fleur est renforcée par le fait qu'elle est éphémère. Il ne s'agit pas de ne plus s'émouvoir et de ne plus rien vouloir percevoir d'agréable, mais de se situer au niveau de la réalité avec sagesse, douceur, et dans ce cas de figure, détachement ne veut pas dire absence d'émotions (positives ou négatives) mais simplement "pas de côté" ; comme l'image de l'homme sous la cascade et de l'homme à côté de la cascade : tous les deux perçoivent la cascade, mais l'un est mouillé, l'autre non.
ted

fenrir a écrit :
13 avril 2017, 19:23
Samsara et nirvana ne sont-ils pas souvent présentés comme étant une seule et même chose ?
Seulement dans Mahayana. Pas dans la première Voie, appelée "premier tour de roue" ou "bouddhisme ancien".
ted

Question que pourrait poser un débutant.
Qu'est-ce qu'on lui répond ?


Bonjour

Je me sens proche du bouddhisme. J'ai lu plusieurs livres sur le sujet. Suis allé une ou deux fois dans des centres. J'essaie de vivre en suivant les préceptes du Bouddha et sa philosophie. Pourtant, le 10 mai, jour de pleine lune et fête du Vesak, je ne suis allé dans aucun temple. Je n'ai fait aucun rituel ni rien de particulier. :oops:

Est-ce que je peux encore me considérer comme bouddhiste ?
Compagnon

La Bouddha dans un des écrits canoniques a t-il conseillé d'instaurer Vesak et de le pratiquer ?

Sinon, le Refuge est en soi, le "temple" est en soi, la méditation peut s'accompagner ou non d'un rituel externe ou interne, sans avoir besoin d'aller ou que ce soit.

Le Bouddha invite, encourage à suivre ses préceptes, nous sommes seuls comptables de nos actions, il n'y a pas d'autorité en principe qui nous dit : si tu ne fais pas ceci tu es "excommunié" ou "exsanghaïsé". Sauf peut être quand on est moine, mais on se fait seul exclure de la "fonction" de moine.

Est ce que toutes les écoles bouddhiques actuelles célèbrent Vesak ? Pas sûr. Je ne sais pas.

Pratiquer au quotidien c'est un peu faire Vesak chaque jour. Si on prend Vesak comme une fête du souvenir, une commémoration, alors chaque jour où l'on pratique on se rappelle ce qu'a conseillé de faire le Bouddha, donc on se rappelle le Bouddha. Chaque jour est Vesak.

Il faudrait voir aussi à partir de quelle date fut instaurée cette fête.

En ce qui me concerne je n'ai rien fait de particulier hier en dehors de mes pratiques habituelles. Ce n'est pas pour autant que je ne me sens plus pratiquant ou comme "en faute".

Avant chacune de mes périodes de méditation quotidienne je prends Refuge dans les 3 joyaux, donc je me rappelle le Bouddha tous les jours.

Moi je dirais, pour répondre à la question : bien sûr que oui. Scrupules superflus.

Après on peut aussi si nécessaire entrer dans des questions plus stratosphériques de type : qu'est ce qui est bouddhiste ou pas, est ce qu'une telle distinction a un sens, l'impermanence de toute chose y compris la pratique etc... mais j'aurais toujours la même réponse, pas d'inquiétude à avoir.

Surtout si l'on accordait personnellement aucune importance particulière à Vesak. Le Bouddha n'est pas un dieu qui vous exclu de ses proches si vous oubliez de lui rendre hommage ne serait-ce qu'une fois.

Qu'est ce que vous en pensez ? Je ne pense pas dire trop d'âneries si ?

La question me donne l'impression que la personne qui la pose est marquée par la spiritualité type de la "religion de contrat" en quelque sorte, et/ou de "jugement" avec une entité extérieure. C'est mon impression.
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yves
Messages : 692
Inscription : 26 février 2016, 13:01

Compagnon a écrit :
11 mai 2017, 07:11
En ce qui me concerne je n'ai rien fait de particulier hier en dehors de mes pratiques habituelles. Ce n'est pas pour autant que je ne me sens plus pratiquant ou comme "en faute".
ba11
oui à ce qui est
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Maxime121
Messages : 530
Inscription : 05 mars 2019, 20:59

peut on prendre refuge dans les trois joyaux seul ?
sans avoir eux de guide dans un centre ?

je pensais que c'était un souhait , une volonté

sur un autre forum on me dis que c'est mal ?

J'ai vu sur un site qu'on pouvait
https://ancien.bouddhismes.net/prise_de_refuges
- On est tous sur Terre ,
mais pas dans la même Atmosphère !
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davi
Messages : 1129
Inscription : 28 février 2016, 11:38

Bonjour Maxime,

prendre refuge seul, un mal ? Cela me paraît tout à fait étrange... Quelle est la source ? A mon avis, mieux vaut prendre refuge seul mais avec sincérité, que prendre refuge lors d'une cérémonie avec superstition. On peut prendre refuge à n'importe quel moment, tous les jours est le mieux ! Ce qui est important c'est de comprendre ce que l'on fait. Habituellement, à cause de nos tourments quotidiens, "nous prenons refuge" en permanence en divers choses que l'on pense nous protéger ou nous satisfaire, telles la nourriture, la boisson, le sexe, le profit, la musique, le jeux, le pouvoir, le sport, tout un tas d'activités divers et variées futiles ou avec des résultats provisoires et peu sûrs. Nous souffrons, et nous voulons un soulagement de cette souffrance. Mais comment faire ? Prendre refuge en les trois joyaux est la meilleure protection qui soit, car, du fait de la loi du karma, elle nous protège véritablement dans ce monde incertain, pour peu que l'on suive la discipline. Elle peut même nous protéger définitivement en nous libérant du cycle des renaissances. C'est pourquoi j'insiste sur la sincérité. Celui qui suit le chemin du bouddha (et donc de la libération) n'est pas celui qui le crie, mais celui qui le fait.

anjalimetta
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Floch
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davi a écrit :
28 mars 2019, 19:57
On peut prendre refuge à n'importe quel moment, tous les jours est le mieux ! Ce qui est important c'est de comprendre ce que l'on fait.
.....
Celui qui suit le chemin du bouddha (et donc de la libération) n'est pas celui qui le crie, mais celui qui le fait.

anjalimetta
Jolie réponse. Merci Davi. :)
Maxime121
Messages : 530
Inscription : 05 mars 2019, 20:59

merci pour cette réponse complète, l'important c'est donc la sincérité, la volonté

pour ce qui est de la source , c'est le forum : arbre des refuge
la personne n'as pas dis que c'était mal.. mais plutôt :
- Si on n'a pas pris les vœux de refuge que ce soit une bonne chose de prendre refuge

elle parlait des vœux de prise de refuge lors d'une cérémonie et du sens que cela pouvait avoir

Mais à lire votre réponse ce qui compte c'est la sincérité de l'acte en lui même,
ce que je pensais au début, merci d'avoir confirmé :)
- On est tous sur Terre ,
mais pas dans la même Atmosphère !
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