Vénérable Nyanadharo

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yves
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kikou Tirru

voici http://bodhinyanarama.org/fr/pratiquer- ... editation/

oups j'ai mal lu ta question il semble

il n'y a pas de programme pré-établi, le vénérable pouvant être différent chacun organise la session selon la nécessité du moment

le matin nous ne savons pas forcément ce que nous ferons l’après-midi, c'est le vénérable qui donne les instructions au fur et à mesure
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ShraWaKa
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tirru... a écrit :
07 janvier 2018, 14:19
Bonjour ShraWaKa,
ShraWaKa a écrit :
06 janvier 2018, 20:59
Les maîtres de méditation dans la tradition des moines de la foret insistent sur la focalisation de l'attention au moment de la disparition des phénomènes.
C'est un moment particulier ou sati retient légèrement l'instant et peut ensuite basculer dans le non soi.
Est-il possible d'avoir accès à ces enseignements ? jap_8
Coucou tirru, en y réfléchissant je prends conscience qu'il est difficile et délicat d'apporter une réponse définitive…
Il ne s'agit pas seulement d'un enseignement en particulier, mais d'une somme associée à la pratique conjuguée de samatha et satipatthana…
Je ne prétends pas avoir réalisé les différents stades, et comme la majorité d'entre nous j''arpente humblement le chemin …
J'ai tout de même retrouvé un passage éclairant qui débute P 35 dans l'ouvrage
AIGUISER LES FACULTES DE CONTRÔLE par le Vénérable U Kundalā Sayādaw.
Ce livre gratuit est disponible parmi d'autres sur le formidable site dhammadana.org que je remercie jap_8
(voir lien plus bas)

Quelques extraits :
Diriger l’attention vers la cessation
« Uppannuppānānam sankhārānam khayameva passati »


On peut dire de façon très résumée, que dans le santāna
de cet auditoire, il n’y a qu’un continuum de phénomènes
physiques et mentaux apparaissant et disparaissant à
très grande vitesse. Il n’y a en vous que nāma dhamma
et rūpa dhamma, rien d’autre. Une des causes pour le
renforcement des facultés de contrôle et donc de progrès
dans le dhamma consiste à diriger son attention pendant
la méditation vers la cessation de ces phénomènes.

(...)A force d’observer et de noter ainsi, samādhi
(concentration) et ñāna (vision pénétrante) deviennent
fortes et pénétrantes et le méditant va bientôt atteindre
bhanga ñāna, le stade de la dissolution; il assistera alors
au spectacle de la dissolution, comme s'il le voyait de ses
propres yeux.(...)

(...)S'il poursuit sa pratique et qu'il continue à observer et à
noter, samādhi et ñāna vont encore se développer,
devenir forts et pénétrants et il pourra voir que c'est non
seulement l'objet matériel qui disparaît instantanément,
mais également la conscience de cet objet.(...)

source dhammadana.org
AIGUISER LES FACULTES DE CONTRÔLE par le Vénérable U Kundalā Sayādaw
flower_mid
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ShraWaKa
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En complément de la demande de tirru, ci-dessous l'extrait d'un commentaire de l'Ariyavasa sutta réalisé par le Vénérable Mahasi Sayadaw.

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le Vénérable fût un célèbre moine birman grand érudit du canon Pali et spécialiste de la méditation Vipassana (Satipatthana).

(...) Notre principale préoccupation est d’accéder à la connaissance de la Vérité qui n’est accessible que par une approche expérimentale. Au travers de ses expériences, le méditant voit la distinction entre l’esprit et la matière et il réalise l’impermanence de toute chose. L’expérience peut être complétée par une explication du professeur. La réelle connaissance n’a rien à voir avec les notions préconçues, elle est basée sur l’expérience personnelle.

La connaissance expérimentale acquise par le méditant est claire et distincte. Il ne voit rien d’autre que la disparition de chaque chose. Cela est appelé bhanga-insight qu’il n’apprend pas d’écritures ou d’un professeur, mais par expérience. S’il continue à méditer, il devient de plus en plus attentif jusqu’à ce que son attention devienne parfaite à la dernière étape de la Noble Voie.

La compréhension de la loi de l’impermanence conduit le méditant à réaliser la compréhension de la souffrance (dukkha) et du non soi (anatta). Ces trois caractéristiques de l’existence sont interdépendantes et quand on voit anatta, on est près de Nibbana. Mais « voir » anatta ne signifie pas l’acceptation intellectuelle, mais la compréhension par la méditation.

Après avoir compris l’impermanence par l’introspection, le méditant cesse de réfléchir et note plutôt les phénomènes physiques et mentaux et sa compréhension s’approfondit. Il peut voir notamment le début et la fin de chaque phénomène. Il voit des lumières et expérimente la joie, la sérénité, un accroissement de la foi et un état de conscience élevé. Cependant, le méditant ne doit pas confondre ces expériences avec la paix de Nibbana. Il doit les noter et les dépasser.

Alors qu’il continue à méditer, il parvient à voir les disparitions incessantes des choses.
Quand il observe un objet, il ne pense plus à sa forme, à sa dimension ou à sa qualité.
- Il voit chaque chose, l’objet, son esprit, etc… disparaître sans cesse. Ceci est appelé bangañana.
- Parce qu’il voit chaque chose disparaître, il est pris de peur, c’est bhayañana.
- La peur conduit à reconnaître les mauvais aspects de l’existence conditionnée : adinavañana. - Ainsi, le méditant se dégoûte de la vie : nibbidañana.
- Parce qu’il est désillusionné, il veut être libre : muncitukamayatañana.
- Et pour cela, il doit avoir recours à l’observation : patisankañana.
- Cela conduit à la pleine compréhension des trois caractéristiques de l’existence: anicca, dukkha et anatta : sankharupekkhañana.
- Par cette compréhension, le méditant atteint l’équanimité vis-à-vis des six sens que le Bouddha décrit comme suit :

« Oh moines, le moine qui a vu un objet visible de ses yeux n’est ni content ni mécontent. Son esprit est équilibré, nullement affecté par l’attachement ou par l’aversion, parce qu’il a l’attention juste ».


Source bica-vipassana
flower_mid
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davi
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jap_8
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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ShraWaKa
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Un complément très intéressant de Sagesse Bouddiste concernant la tradition des moines de la forêt exposé par le Vénérable Nyanadharo.

On y apprend notamment que le vénérable aurait vécu un temps avec les clochards de Paris auquels il aurait rendu des services non conventionnels ...



flower_mid

*Edit: mise à jour video disponible sur Youtube
Dernière modification par ShraWaKa le 04 septembre 2018, 11:25, modifié 1 fois.
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yves
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hé oui, la vie de moine ne va pas toujours de soi... :D
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ShraWaKa
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et Milarépa serait un moine de la forêt !? c'est étonnant comment les chemins peuvent parfois se rejoindre d'autant que la présentation ci dessous est publiée par l'espace Bouddhiste Tibétain ba11 .



ImageBIOGRAPHIE Vénérable Nyanadharo MahaThéra


Originaire du Laos, le vénérable Nyanadharo MahaThéra, réside en France depuis plus de 30 ans.

Il assure la pérennité et la direction spirituelle du monastère Bodhinyanarama de la tradition des Moines de la forêt.
Le Vénérable fut le disciple de maîtres contemporains tels Ajahn Chah ou Mahasi Sayado.

Le Vénérable Nyanadharo, reconnu comme un maître authentique de méditation, a été promu Phra Khru Bhavanna Voradham Vidhésa dans leTHANANUKROM, ce qui fait de lui le représentant du Bouddhisme Théravada en Europe.
Le Vénérable Nyanadharo perpétue une longue lignée de religieux vivant dans les jungles d’Asie, dont l’origine vient d’un des premiers disciples du Bouddha, nommé MahaKaspa, reconnu comme le premier patriarche de toutes les écoles.
Le vénérable dispense l’Enseignement du Bhoudda particulièrement orienté vers la pratique de la méditation
Satipatthana – Vipassana, la vue profonde :

le Sila, l’éthique,
le Samadhi, la concentration,
la Pañña, la connaissance

Son enseignement est avant tout concentré sur l’expérience de la pratique méditative des Moines de Forêt : postures assises et en action ainsi que différents exercices basés sur le souffle et le corps.

source buddhachannel.tv

flower_mid
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Longchen
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Milarépa devait avoir une aura extraordinaire pour qu'on parle encore de lui !

Sinon pour le Vénérable Nyanadharo j'avais écouté les épreuves qu'il avait dû traverser, démontrant la solidité de son caractère parce qu'il aurait pu sombrer.
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L’instant présent 🙏
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ShraWaKa
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Longchen a écrit :
04 juin 2018, 07:15
Milarépa devait avoir une aura extraordinaire pour qu'on parle encore de lui !
Effectivement 1000 ans après, sa pugnacité et la grandeur de sa réalisation résonnent encore.

Au passage,Il est aussi intéressant de noter qu'un l'instar du Vénérable Nyanadharo Dipa Ma fût une disciple de Mahasi Sayadaw

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Longchen
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Point intéressant à relever je n'avais pas fait le rapprochement jap_8
L’instant présent 🙏
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