Décès

Avatar de l’utilisateur
Boubou
Messages : 103
Inscription : 15 juillet 2012, 08:36

Boubou a écrit :
28 décembre 2017, 16:11
De même, si nous ne sommes sujet ni au nihilisme, ni à l'éternalisme, il y a bien un être sensible qui, du fait de son apparition "en dépendance" est à peu près indéfinissable, mais est pourtant bien là. La preuve, on discute ensemble. :)
Je crois que le thème ici est la mort, non ?
Je ne suis donc pas du tout sûr de ça après, par exemple, ma mort et je dirais même que je ne peux rien en savoir et nourrir aucune théorie. Le mode d'être que j'appelle moi sera vraisemblablement différent, selon ce que l'on perçoit de notre côté. Et ce sans avoir à me qualifier de nihiliste ou quoi que ce soit d'autre.
Avatar de l’utilisateur
davi
Messages : 1129
Inscription : 28 février 2016, 11:38

Ce qui perdure c'est "le sentiment de moi". A présent c'est "le sentiment de moi" qui apparaît. Si nous nous souvenons de ce qui s'est passé hier, c'est toujours "le sentiment de moi" qui est présent. Si nous nous projetons dans l'avenir, "le sentiment de moi" est encore présent. Tout change, sauf "ce sentiment de moi" qui semble toujours présent, être là. Dans une vie future, "ce sentiment de moi" continuera d'apparaître. En fait, c'est un sentiment qui apparaît/disparaît, puis apparaît/disparaît de nouveau. La mort "grossière" ne met pas fin à ce processus tout comme la mort "subtile" n'y met pas fin.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Avatar de l’utilisateur
Boubou
Messages : 103
Inscription : 15 juillet 2012, 08:36

Ok pour cette théorie d'apparition/disparition du "sentiment de moi" mais ça apparaît à qui ou à quoi ?
Avatar de l’utilisateur
davi
Messages : 1129
Inscription : 28 février 2016, 11:38

Ce n'est pas une théorie, c'est ce qui se passe en ce moment même. Cela apparaît à la conscience de saisie d'un soi. Le "moi" n'existe pas, mais "le sentiment de moi" oui il existe; il est la cause du samsara.
«Toutes les réalités sont des projections de l’esprit
Quant à l’esprit : il n’est pas d’esprit, il est vide d’essence.
Etant vide il est sans obstruction : tout peut y apparaître,
Par un parfait examen, que la conviction s’établisse.»
Karmapa III, Les Souhaits du Mahâmudrâ.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Avatar de l’utilisateur
axiste
Messages : 3249
Inscription : 09 mai 2008, 05:39

Ted a cité http://www.dhammadana.org/dhamma/nibbana.htm:
De la même manière, la conscience reste collée sur son objet. C’est tout à fait naturel, c’est comme ça que cela fonctionne. Même un être pleinement libéré comme le Bienheureux, bouddha éveillé, lorsqu’il était conscient, lorsqu’il parlait, lorsqu’il marchait, cela était la conscience qui était fixée sur son objet (upadāna). La conscience a une telle faculté de coller à son objet que même lorsque Bouddha a expérimenté la cessation complète des cinq agrégats, la conscience a continué d’apparaître. Même si nibbāna est un objet bien particulier, il n’empêche que c’est un objet et c’est précisément pour cela qu’il peut être lui aussi connu de la conscience.
Oui, la fixation...upadāna. Merci Ted pour l'extrait.
Alors ce n'est pas une conscience sans objet, mais sans phénomènes matériel ni mentaux, un objet vide...j'ai bien entendu, il faut être conscient pour l'expérimenter.
Il a connu nibbāna lorsque la conscience a arrêté de se fixer sur ces objets, qui apparaissent et qui disparaissent sans cesse
jap_8
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Avatar de l’utilisateur
Boubou
Messages : 103
Inscription : 15 juillet 2012, 08:36

davi a écrit :
28 décembre 2017, 21:38
Cela apparaît à la conscience de saisie d'un soi. Le "moi" n'existe pas, mais "le sentiment de moi" oui il existe; il est la cause du samsara.
Ok, pour m'éclairer car je ne saisis pas bien :

En qui ou en quoi réside cette conscience de saisie d'un soi qui existe (de toute éternité visiblement puisque on dit que le samsara est sans fin) ?

Et alors le problème reste entier si en plus le moi n'existe pas, pour qui ?

Quelque chose qui n'existe pas en fait existe et quelque chose qui existe en fait n'existe pas ...
ted

Ce sont des réponses qui s'expérimentent Boubou. Tu seras toujours insatisfait par des explications verbales.
C'est comme si on essayait de t'expliquer le goût du chocolat. Tu as plus vite fait d'en croquer un bout. :)

Toutes les questions que tu viens de poser trouvent leur réponse dans la méditation, la contemplation... Et quand tu sauras, c'est pas sur que tu puisses l'expliquer aux autres. Tu ne trouveras pas les mots... Sauf si tu es un peu poète, un peu artiste...
Image
Avatar de l’utilisateur
Boubou
Messages : 103
Inscription : 15 juillet 2012, 08:36

J'attendais cette réponse. Pour moi il est important que l'interlocuteur ait pris la mesure de la profondeur de ces concepts autrement qu'intellectuellement. En effet le verbe est généralement pauvre à décrire l'indescriptible et le véritable poète doit pouvoir s'effacer pour laisser jaillir la magnificence de l'intériorité.

Merci Ted. Pour le chocolat c'est de saison et il y a tant de variétés et de subtilités en son goût. :D

Au revoir et bonnes fêtes.
Avatar de l’utilisateur
michel_paix
Messages : 1188
Inscription : 09 novembre 2008, 21:58

J'ai bien aimer la réponse de Jésus: laisse la tradition enterrer les mort et toi suit moi... hahahaha

Bref pour mon corps, y ferons bien se qui veulent avec.... le mieux se sont nos proches qui choisirons...
:)
Avatar de l’utilisateur
yudo
Messages : 326
Inscription : 04 mars 2007, 10:43

Ancestral m'avait fait observer que, de nos jours, il y a un problème avec les cimetières: c'est que les cadavres ne se décomposent plus.

Donc, incinération, je pense.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
Répondre