Il est temps d'être libre

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AncestraL
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Khordong France
It's time to be free -- Il est temps d'être libre

If you believe there is a thing called mind, it is just a thought. If you believe there is no thing called mind, it’s just another thought. Your natural state, free of any kind of thought about it—that is buddha-nature. In ordinary sentient beings, this natural state is carried away by thinking, caught up in thought. Involvement in thinking is like a heavy chain that weighs you down. Now it is time to be free from that chain. The moment you shatter the chain of thinking, you are free from the three realms of samsara.


Si tu crois qu'il y a quelque chose qui se nomme esprit, c'est juste une pensée. Si tu crois qu'il n'y a rien qui se nomme esprit, c'est juste une autre pensée. Ton état naturel est dénué de toute pensée le concernant, c'est la nature de Bouddha. Chez les êtres ordinaires, cet état naturel est emporté par le fait de penser, embringué dans la pensée. L'implication dans le processus de penser est comparable à une lourde chaîne qui te tire vers le bas. Maintenant, il est temps de te libérer de cette chaîne. Au moment où tu fais exploser cette chaîne de pensée, tu es libre des trois royaumes du samsara.

Tulku Urgyen
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jules
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Le reflet de la lune dans l'eau de la rivière n'est pas emporté par le courant.
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jules
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Si je me questionne au sujet de savoir de quoi je dois me libérer, j'actualise la question de la liberté en disant implicitement déjà quelque chose à son sujet, même si je ne fais que questionner. La première chose que je dis en posant cette question se trouve dans le point d’interrogation qui affirme la possibilité que le problème de la liberté puisse trouver réponse; c’est cette réponse que j’attend lorsque je dis : « De quoi dois-je me libérer ? »
D’autre part, je crois que je pose implicitement la question au sujet de savoir pourquoi je dois me libérer, en d’autres termes : se libérer d'accord, mais pour quoi faire ?
L'autre question que je pose ici c'est : « Puisque je ne suis pas libre, que dois-je faire pour l'être ? »
Et je questionne aussi comme ça : Y-a-t'il une chose qui puisse être dite en guise de réponse à ma question qui puisse entraîner son épuisement et l'accès à une réponse spectaculairement libératrice ?
Lorsque je demande de quoi je dois me libérer, c'est que je sens mes chaînes sans les connaître.
Ayant déjà conscience de l’existence de ces chaînes, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour les connaître et m’en libérer. C’est l’Eveil à l’existence de la souffrance signifiant « enchaînement invisible » mais impliquant également la naissance de la foi en la possibilité de se libérer.
toggeli

En fait, tu n'a plus rien à faire puisque tu es déjà libre. La preuve : Assieds-toi tranquillement, sans rien faire, rien penser, ouvre les oreilles et écoute le bruit des navires à St. Francisco. A ce moment précis tu peux remarquer que tout et parfait. Tout est déjà comme ça doit l'être. Plus besoin de se libérer.
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jules
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Merci Togelli.

Je me dis toutefois encore une chose à propos de cette question :« De quoi dois-je me libérer ? »...
c'est que si je l'interroge, que je démembre cette question, j'en viens à constater qu'en réalité, elle s'articule grâce à un ensemble d'accords que je donne tacitement à une somme d'axiomes. Je peux comparer ces axiomes aux différents membres constituants d'un corps. Ici, ce corps serait la question que je pose et sur laquelle je ne poserais pas de questions.
D'une façon générale, si je me rappelle de la parabole du char, je comprendrai que le char, et plus généralement que tout corps apparaît comme tel parce que j'omets de l'interroger. Au contraire, si je l'interroge je commence à voir ses membres, je commence à voir les membres de ses membres et je perds le corps de vue. Je vois par là que si je veux connaître ce corps, je ne dois pas le démembrer, car tout corps soumis à ce démembrement finit automatiquement par se vider de toute substance, ce par quoi nous pourrons dire que tout corps est fondamentalement vide.
De même, la question : "De quoi dois-je me libérer ?" n'a de sens que si je fais l'économie d'en questionner l'articulation.
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jules
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Cette question toujours, est déjà une façon d'interpréter le monde.
Et l'existence du monde est une croyance.
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Longchen
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AncestraL a écrit :
13 février 2018, 15:32
(...) Au moment où tu fais exploser cette chaîne de pensée, tu es libre des trois royaumes du samsara.

Tulku Urgyen
Boumm !! :mrgreen:
L’instant présent 🙏
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jules
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Longchen a écrit :
14 février 2018, 16:10
AncestraL a écrit :
13 février 2018, 15:32
(...) Au moment où tu fais exploser cette chaîne de pensée, tu es libre des trois royaumes du samsara.

Tulku Urgyen
Boumm !! :mrgreen:
"La montagne ne tombe pas dans le gouffre, ni le gouffre n'avale la montagne ", c'est ça finalement que veut dire : « De quoi dois-je me libérer ? ».
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jules
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Ce qui est, peut être perçu à la fois comme chaînes et comme matière propre à permettre que la liberté puisse être éprouvée. Donc si je suis enchaîné, c'est parce que je n'ai pas encore changé mon regard sur ce qui est.

"On compare souvent la méditation à un miroir sur lequel tous les phénomènes de notre esprit, nos pensées, sentiments, émotions, souvenirs, désirs, toutes nos illusions viennent se refléter.
Mais si la posture est juste et la respiration profonde, tout ce qui se manifeste se brise et se transforme en pure lumière."


Donc, sans ces pensées, sentiments, émotions etc. je ne pourrais pas éprouver la délivrance, puisque celle-ci s'exprime continuellement au travers du détachement qui, s'appuyant sur l'existence de ces apparitions, se nourrit de la contemplation de la naissance et de l'extinction de chacune d'elles.
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jules
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La liberté dont il est question dans ce sujet est donc un processus qui s’affirme à chaque instant et qui s’appuie sur les formes infinies que revêt le présent pour se manifester. Elle est en quelque sorte le processus de détachement qui opère sur ces formes.
Ainsi, l'être libéré est comparable à un moulin à eau qui, ne retenant pas l’eau a néanmoins besoin d’elle pour tourner.
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