Il est temps d'être libre

toggeli

C'est joliment dit mais l'état naturel ou libéré n'a pas besoin d'être alimenté par des éléments extérieurs. Je le comparerais plutôt au soleil qui brûle tout ce qui s'approche.
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jules
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C'est joliment dit mais l'état naturel ou libéré n'a pas besoin d'être alimenté par des éléments extérieurs.
L'eau n'est pas extérieure au mouvement de la roue.
Je le comparerais plutôt au soleil qui brûle tout ce qui s'approche.
Toutes ces choses qui s'approchent du soleil ne sont pas extérieures au soleil, elles sont avec lui; combustion.

Tu vois la difficulté qu'il y-a à dire. :)
toggeli

Oui on essaie de coller des mots sur des trucs inexprimables. Nous ferions mieux de nous taire et de boire notre bol ::mr yellow::
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jules
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Sur un forum, il ne se passe pas grand chose quand on se tais. :)
Moi, je préfère risquer la parole, quitte à dire des bêtises, car on ne sait jamais, le surgissement de l'éveil est bien mystérieux, il n'est pas vraiment possible de produire le contexte où tout sera réuni pour que l'étincelle se produise, du moins pas volontairement.
C'est pourquoi finalement je comparerais la transmission à un train qu'il s'agirait seulement de faire rouler, sachant qu'à tout moment, un wagon pourrait s'y attacher.

Mais un petit thé, je suis pas contre. Qui sait si nous n'allons pas rencontrer le reflet de Bouddha en regardant à l'intérieur de la tasse. Butterfly_tenryu
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jules
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Je trouve que c'est encourageant de penser que si les circonstances étaient réunies et dans le cas où je participerais moi-même à leur enchaînement de la manière la plus directement perceptible, il me soit alors ridiculement suffisant de dire prout pour qu'une personne puisse atteindre sur le champ l'éveil. :lol:

Un maître zen se serait éveillé paraît-il en se cognant le doigt de pied sur l'arrête d'un caillou. Entre parenthèses ; il se serait d'ailleurs fait très mal.

Quand les circonstances sont réunies, une personne s'éveille en cognant son orteil sur un cailloux.

"Tiens, je devrais essayer, ça marchera peut-être aussi pour moi de me cogner comme ça."
Bah non justement ! C'était ce moment, ce cailloux, ce maître et le fait que 250 km plus au loin, une maman était en train de coucher son bébé pour la sieste.

En fait, le gars s'est éveillé parce que 1000 ans plus tard, une autre maman a couché bébé.
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Floch
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jules a écrit :
16 février 2018, 14:15
Sur un forum, il ne se passe pas grand chose quand on se tais. :)
Moi, je préfère risquer la parole, quitte à dire des bêtises, car on ne sait jamais, le surgissement de l'éveil est bien mystérieux, il n'est pas vraiment possible de produire le contexte où tout sera réuni pour que l'étincelle se produise, du moins pas volontairement.
C'est pourquoi finalement je comparerais la transmission à un train qu'il s'agirait seulement de faire rouler, sachant qu'à tout moment, un wagon pourrait s'y attacher.
Merci Jules jap_8
Tes interventions m'aident souvent.
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jules
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Hello Flosh,

Tout est pratique, tout est opportunité d’approfondissement.
C’est de cette manière que je reçois tes remerciements.
Je constate qu’ils font naître en moi une sensation de contentement et de satisfaction.

Comme disait Deshimaru, être excité à la vue des fesses de la dame et constater cette excitation sont deux choses différentes.
Constater cette excitation c’est en quelque sorte être sur la position intentionnelle d’un témoin qui ne serait lui-même pas concerné affectivement par ce qu’il voit.

Si je ne pouvais recevoir que des louanges, ce témoin appelons-le « silencieux » ne me serait sans doute d’aucune utilité. C’est bien parce que je peux faire aussi l’objet de retours non plaisants sur ma personne que je dois apprendre l’usage de ce témoin.

Ce témoin affectivement détaché découvert, je peux comprendre que le plaisant et le déplaisant sont de même nature, à savoir de nature à impliquer l’affect.
Le fait de goûter le miel de tes remerciements et le fait de m’insurger à la moindre critique sont en quelque sorte deux choses différentes si elles entrainent mon implication affective (sensation agréable ou désagréable), mais n’en sont qu’une lorsque je constate cette implication.

J'aurais envie de dire pour finir que les sensations agréables et désagréables sont comme des vases communicants : Au plus je dégusterai le miel, au plus je souffrirai de l'injure.
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Floch
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jules a écrit :
18 février 2018, 13:56
Hello Flosh,

Tout est pratique, tout est opportunité d’approfondissement.
C’est de cette manière que je reçois tes remerciements.
Je constate qu’ils font naître en moi une sensation de contentement et de satisfaction.

Comme disait Deshimaru, être excité à la vue des fesses de la dame et constater cette excitation sont deux choses différentes.
Constater cette excitation c’est en quelque sorte être sur la position intentionnelle d’un témoin qui ne serait lui-même pas concerné affectivement par ce qu’il voit.
Salut Jules,

:) Je suis entièrement d’accord avec toi ; c’est comme ça que je vois les choses aussi : tout, le facile comme le plus difficile ; le positif, le neutre ou le négatif est sujet à nous étudier et à progresser… Et tu fais bien de le rappeler ;

Je suis partie de la réponse que tu as faite et que je valide « qu’il ne se passera pas grand-chose si je me tais, et si je ne prends pas la parole de peur de dire des bêtises ou d'exprimer un ressenti ». Lorsque je te remercie avec sincérité, j’expérimente consciemment la peur ou l'hésitation d'écrire mais aussi la satisfaction de le faire, d'être en accord avec moi-même, et je suis ravie en fait d’avoir autant de teneur à réflexion dans ton retour, dans ce que tu fais de mon message de remerciement, et d’avoir la possibilité d’aller encore plus loin à mon tour en étudiant ce que je ressens de ta réponse.

Et chacune de nos réponses est ainsi l’occasion d’observer l’effet que cela produit sur nous tel un spectateur neutre et attentif de nous-même :D
Dernière modification par Floch le 18 février 2018, 17:22, modifié 1 fois.
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Floch
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jules a écrit :
18 février 2018, 13:56
Constater cette excitation c’est en quelque sorte être sur la position intentionnelle d’un témoin qui ne serait lui-même pas concerné affectivement par ce qu’il voit.
Observer son ressenti sans y prendre part... zazen...
jules a écrit :
18 février 2018, 13:56
Si je ne pouvais recevoir que des louanges, ce témoin appelons-le « silencieux » ne me serait sans doute d’aucune utilité. C’est bien parce que je peux faire aussi l’objet de retours non plaisants sur ma personne que je dois apprendre l’usage de ce témoin.

Ce témoin affectivement détaché découvert, je peux comprendre que le plaisant et le déplaisant sont de même nature, à savoir de nature à impliquer l’affect.
Le fait de goûter le miel de tes remerciements et le fait de m’insurger à la moindre critique sont en quelque sorte deux choses différentes si elles entrainent mon implication affective (sensation agréable ou désagréable), mais n’en sont qu’une lorsque je constate cette implication.

J'aurais envie de dire pour finir que les sensations agréables et désagréables sont comme des vases communicants : Au plus je dégusterai le miel, au plus je souffrirai de l'injure.
Donc la satisfaction et l'irritation sont opposées mais dès lors que nous les identifions comme de même nature, elles ne forment plus qu'un : l'affect auquel elles appartiennent.
Je comprends l'idée que ce que nos sensations fonctionnent du désagréable à l'agréable comme des vases communicants ... mais il me semble que plus tu ressens la satisfaction, moins tu ressens la frustration sur l'instant, alors que pourtant l'agréable rend par comparaison le désagréable encore plus douloureux On en revient à la discussion du fil sur la souffrance. Par le biais de la méditation, il faut parvenir à se détacher des deux extrêmes que sont la satisfaction ressentie par le miel et l'insatisfaction ressentie par l'injure.

Cela veut-il dire aussi qu'il faut se passer du miel pour ne pas ressentir le désagréable ? ou bien qu'il est nécessaire de les observer et de se détacher de l'effet que cela peut produire ?
Peut-on encore goûter au miel et doit-on alors se passer de satisfaction ?

Et pour finir, puis-je encore te dire merci pour cette discussion ou les prochaines ? et même si je ne te le dis pas, ne le liras-tu pas quand-même au travers de mes lignes ou de ce sourire ? ... :)
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jules
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Floch : Donc la satisfaction et l'irritation sont opposées mais dès lors que nous les identifions comme de même nature, elles ne forment plus qu'un : l'affect auquel elles appartiennent.
Elles sont toutes les deux un « processus de décharge de l'énergie pulsionnelle qui constitue l'une
des deux manifestations fondamentales de la pulsion, l'autre étant la représentation. » (Larousse,
définition de affect)
Et pour finir, puis-je encore te dire merci pour cette discussion ou les prochaines ? et même si je ne te le dis pas, ne le liras-tu pas quand-même au travers de mes lignes ou de ce sourire ? …
Je vois ce que tu veux dire, il y-a un chat dans le placard en quelque sorte...
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