Flocon a écrit : qu'est-ce que tu entendais par "pleurer"? Eprouver le type d'émotion, heureuse ou douloureuse, qui suscite les larmes, ou accomplir l'acte physiologique de pleurer? Dans les deux cas, je ne vois pas pourquoi un Bouddha ne le ferait pas (mais c'est peut-être l'influence du Chan chez moi).
Le Bouddha se réfugiait régulièrement dans nibbana pour échapper à la douleur physique.Longchen a écrit :Mais il faudrait aussi distinguer si ces larmes correspondraient à de la tristesse, ou bien à de la joie (la Joie fait parti des 4 incommensurables), ou à une douleur physique (ce qui peut amener des questions du type : le Bouddha expérimentait-il la douleur physique, je crois me souvenir qu’il y avait eu un long topic à ce propos sur Nangpa, ce qui signifie en règle général des divergences dans les vues...).
Au début du vassa, Bouddha commença à souffrir d’une maladie qui le fit déféquer du sang. Bien qu’il savait qu’il était proche de son parinibbāna il prit soin d’en parler à personne pour le moment. Il décida qu’il en parlerait seulement une fois qu’il serait rétabli. Il développa alors vipassanā, grâce à laquelle il put rapidement s’absorber en nibbāna (paix illimitée, procurée par la cessation des phénomènes physiques et mentaux). L’expérimentation de nibbāna a, entre autres, la vertu de neutraliser toutes les maladies. Cela permit au Bienheureux de reprendre considérablement de nouvelles forces et de se rétablir en bonne partie. Néanmoins, les séquelles physiques sont toujours épargnées par nibbāna. Ainsi, celles qu’il avait depuis le temps où il s’adonnait aux austérités extrêmes demeurèrent, et même s’aggravèrent, compte tenu de son âge avancé (79 ans). Il continuait donc de perdre beaucoup de sang. Sakka, le roi des deva arriva vers lui afin d’en prendre le plus grand soin.
http://www.dhammadana.org/bouddha/dernier_vassa.htm