Tant qu'on n'est pas éveillé

ted

Questions :
  • Tant qu'il n'est pas éveillé, le pratiquant bouddhiste a t'il besoin :
    - de symboles, de rites, de rituels, de rappels, de rassemblements collectifs ?
    - de retraites, de sesshins, de réunions, de méditations collectives ?

    afin de renforcer sa pratique ?
  • Peut-il progresser sans l'énergie du groupe ?
Compagnon

D'après ce que j'en ai compris, le contact avec un groupe, une Sangha, donc des pratiques collectives, est recommandé mais pas imposé. En tout cas Thich Nhat Hanh recommande beaucoup de "créer" des Sangha, sachant que sa propre famille peut en être une, c'est une communauté, peu importe qui pratique ou ne pratique pas.

D'expérience personnelle, pour avoir pendant quelques temps assisté à des séances de pratique collective, je reconnais qu’elle peuvent apporter une certaine énergie dans la pratique, un soutien.

Est ce pour autant indispensable ? Cela dépend des personnalités je pense, mais il est souhaitable d'avoir, à défaut d'une communauté derrière soi, au moins un maître ou référent compétent. qui aura aussi d'autres "disciples".

Il est sans doute possible d'avancer dans sa pratique sans passer par le collectif, mais peut être plus difficile alors. Cela dépendra vraiment de facteurs variés dont la personnalité du pratiquant, je ne suis pas sûr que l'on puisse fournir une réponse simple et unique pour tous dans toutes les situations.
jap_8
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jules
Messages : 3228
Inscription : 15 février 2009, 19:14

Il y’a une phrase que j’ai lu quelque part qui dit que ce n’est pas l’individu qui cherche l’éveil, mais l’éveil qui cherche l’individu. Ainsi les attractions que ressent l’individu pour telle et telle pratique, telle et telle action en faveur de sa recherche seraient sans doute révélatrices du chemin sur lequel il doit s’engager pour progresser. Donc s’il se sent des affinités avec ce qui est du ressort de la symbolique, des rites, des rituels etc c’est qu’il a à mon avis quelque chose à y trouver pour son développement personnel, s’il sent devoir assister à des rassemblements collectifs également. De toute façon, chacun fera selon ses attirances.
Quant à cette question de savoir s’il peut progresser sans l’énergie du groupe, il en ira selon moi de même, car si la personne sent qu’elle ne progresse pas seule, la loi consistant à dire que tout être tend à vouloir grandir, fera qu’elle se sentira à l’étroit dans sa solitude, ce qui sans doute la conduira à chercher la proximité de ses semblables pour enrichir sa pratique. On dit aussi que lorsque le disciple est prêt, le maître se présente.
Compagnon

@Jules : plutôt d'accord avec toi Jules. Cela me paraît sensé.
ted

Jules est un génie !
Compagnon

ted a écrit :
11 mai 2017, 13:35
Jules est un génie !
Arrête de flatter son ego, c'est pas gentil -_- grrrr
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jules
Messages : 3228
Inscription : 15 février 2009, 19:14

Oui, il est coquin Ted. loveeeee
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davi
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Inscription : 28 février 2016, 11:38

Oui oui l 'intervention de Jules est intéressante... :roll: :D Je ne sais pas si ça va dans ce sens mais je pense que nos besoins en terme de pratiques (que ce soit en groupe ou en solitaire) dépendent d'où nous en sommes, ce qui est utile pour nous à un moment donné. Le rituel peut être important ou complètement superfétatoire. D'ailleurs chaque courant d'enseignement a ses propres pratiques (le ZEN n'a rien à voir avec le Vajrayana), et parfois elles peuvent même sembler contradictoires (le ZEN est rationnel, le Vajrayana demande une bonne dose d'imagination-visualisation).
Sinon il est dit que le Pratyekabuddha est comme le rhinocéros parce qu'il est solitaire et n'a pas besoin d'écouter ou assister à des enseignements; mais bon, il a reçu ces enseignements dans ses vies précédentes, sûrement.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Circé
Messages : 612
Inscription : 21 novembre 2016, 18:54

Un matin , tu commences ta journée, tu réfléchis ou tu essayes de méditer un peu et tu te rends compte que tu n'as plus besoin de rien.Sangha, rituel, maître, bouquins, mantras etc....Rien.
C'est ce que je vis en ce moment. Je n'ai plus besoin de rien, Je me sens tellement bien.Je suis peut-être morte. Tu veux bien me pincer, Ted, please?
ted

Circé a écrit :
11 mai 2017, 17:59
Tu veux bien me pincer, Ted, please?
Il est costaud ton mari, ou pas ?
:)
Verrouillé