Qu'entends-tu par conscience océane ?Ted : Il n'y a pas de "conscience océane" dans le bouddhisme.
Mort et renaissance
Il n'y a rien qui soit des sortes "de grandes réferences absolues universelles".jules a écrit : ↑04 août 2017, 15:50Donc, pour connaître ce qui est véritablement essentiel, il faut à mon avis considérer ce qui est universel. C’est pourquoi dans le zen ; manger, boire, dormir, caguer sont considérés comme la plus haute forme de réalisation, cela parce que tous les êtres mangent, dorment, boivent et caguent.
Manger, boire, dormir et caguer, ne sont qu'une suite de phénomènes sans soi. Du point de vue de la nature de l'esprit, ils n'ont pas plus d'importance ou moins d'importance que n'importe quel autre phénomène. S'ils sont mis en avant dans le zen, c'est parce qu'ils sont suffisamment répandus pour qu'on puisse les prendre comme exemple de concentration pour la pratique. Mais on peut réaliser la nature réelle de tous les phénomènes en étudiant n'importe quel phénomène saisi par le courant de conscience. Par exemple : observer le ciel, écouter les oiseaux, éternuer ou se mettre en colère.
Le Zen met des choses en avant, certes, mais ce ne sont que moyens habiles de sa part. Il ne faut pas "saisir" ce que le Zen met en avant. C'est aussi valable pour l'établissement de l'attention et la contemplation dans Theravada, puisque nous sommes dans cette section.
C'est comme si on faisait, de la "respiration", un phénomène particulier, sous prétexte qu'il est abondamment étudié dans theravada.
Ce que tu décris.
ted a écrit : ↑05 août 2017, 10:08Il n'y a pas de "conscience océane" dans le bouddhisme.jules a écrit : ↑04 août 2017, 15:50Séparer les êtres selon leur degré de conscience, c'est toujours le faire à partir de son propre degré de conscience. La conscience de cette séparation devrait être évacuée à mon avis, ceci devant signifier au final une négation de cette séparation, non affirmative de l'unité des êtres.
Sinon, quand un être s'éveillerait, tous le feraient au même moment.
Le Bouddha s'est battu pour dénoncer ces croyances erronées. Nous n'allons pas les réintroduire dans son enseignement 2500 ans plus tard !
J'ai l'impression qu'on s'éloigne fortement du sujet qui est "Mort et renaissance" dans theravada. ::mr yellow::
j'ai parfois l'impression que tu crois me mettre en défaut et que cela me gênerai... pas du tout quand je me trompe je suis content qu'on me le signale ba11ted a écrit : ↑05 août 2017, 10:02Désolé de jouer les perturbateurs, mais comme on est de plus dans la section theravada, il est important de préciser que ce point de vue est respectable, certes, mais pas bouddhiste.
Désolé Yves... On finit par connaître les convictions des uns et des autres, à force de les lire, n'est ce pas ?...
il y a plusieurs terme en sanskrit pour décrire la conscience, je ne suis malheureusement pas assez érudit pour les préciser, mais ajahn brahm explique dans son manuel de méditation une conscience qui se perçoit elle-même (et non pas à travers une des 6 portes sensoriels comme celles décrite dans l'abidharma)
cette conscience étant vacuité elle ne peut représenter un individu et je n'ai pas dit qu'elle le faisaitted a écrit : ↑05 août 2017, 10:02D'ailleurs, dans aucune école bouddhiste, on ne trouve l'individu considéré comme une conscience, qui serait, de plus sans objet, même si on parle de courant de conscience. C'est une position éternaliste. Le Bouddha l'a dit clairement : "la conscience n'est pas le soi".
La nature de Bouddha, non plus, ne doit pas être réifiée pour en faire une conscience "sans objet", représentative de l'individu.
pour mon niveau de compréhension, les choses ne sont pas si clair que pour toi et les textes ne me semble pas contredire que l'état de bouddha et conscience de vacuité soient opposé, ou même différent
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Simple impression de ta part.
Je ne vais pas aller me faire du mauvais karma en brimant un membre sincère. Mais c'est vrai que je prends des précautions oratoires pour te contredire. Peut-être parce que j'ai l'impression que tu es attaché à ta vision des choses ?
C'est la conscience aperceptive. C'est un des objectifs de la pratique. Mais elle n'est pas "sans objet". Son objet, c'est elle même. Je sais... ça ressemble à une pirouette philosophique mais baaaahhhyves a écrit : ↑05 août 2017, 21:33il y a plusieurs terme en sanskrit pour décrire la conscience, je ne suis malheureusement pas assez érudit pour les préciser, mais ajahn brahm explique dans son manuel de méditation une conscience qui se perçoit elle-même (et non pas à travers une des 6 portes sensoriels comme celles décrite dans l'abidharma)
Qu'appelle-tu "L'état de Bouddha" ?
tu as raison, je progresse petit à petit, et ce que je découvre/fais l'expérience j'essaye de la partager, et j'aime qu'on me comprenne bienc'est à dire pas simplement au niveau des concepts : je sais que c'est un attachement mais pour l'instant j'en suis là et je fais avec
je sens le même trouble que chez moi, je vois dans les textes une limite qui tient souvent de la pirouette; et même si certain affirme les choses de façons péremptoires je trouve que le dhamma laisse peu de place aux assertions extrêmes, beaucoup de maître contemporains "traduisent" le dhamma en concept d'aujourd'hui et ils ont bien du mal à décrire cette conscience qui n'est pas une conscience, donc l'état de bouddha (c'est le nom qu'il donne à cette conscience qui n'en est pas une dans certains textes), ou conscience vide, ou perceptions de la vacuité naturelle, ou éveil
c'est le Mulapariyaya Sutta http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... iyaya.htmlbhoudda a écrit :Le Tathāgata, l’Arahant pleinement éveillé par lui-même, a une connaissance directe de la terre comme la terre mais, ayant cette connaissance directe de la terre, il ne conçoit pas des choses à propos de la terre, il ne conçoit pas des choses dans la terre, il ne conçoit pas des choses sortant de la terre, il ne conçoit pas la terre comme lui appartenant et il ne s’en réjouit pas.
Pourquoi cela ? Parce qu’il a compris : « L’attachement est la racine de la souffrance, le devenir mène à la naissance et, pour celui qui est né, la vieillesse et la mort s’ensuivent inévitablement. »
C’est pourquoi, moines, en mettant fin à la convoitise par le renoncement, l’abandon et l’extinction du désir, le Tathāgata est parvenu par lui-même à l’Eveil suprême, je vous le dis.
Il a une connaissance directe de l’eau ……..
Il a une connaissance directe du feu ……..
Il a une connaissance directe de l’air ……..
Il a une connaissance directe des êtres ……..
Il a une connaissance directe des déités ……..
Il a une connaissance directe de Pajapati ……..
Il a une connaissance directe de Brahma ……..
Il a une connaissance directe des dieux lumineux ……..
Il a une connaissance directe des dieux resplendissants ……..
Il a une connaissance directe des dieux des fruits abondants ……..
Il a une connaissance directe du Grand Etre ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de l’espace illimité ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de la conscience illimitée ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de la vacuité ……..
Il a une connaissance directe de la sphère de ni-perception-ni-non-perception ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est vu ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est entendu ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est ressenti ……..
Il a une connaissance directe de ce qui est connu ……..
Il a une connaissance directe de l’unité ……..
Il a une connaissance directe de la multiplicité ……..
Il a une connaissance directe du Tout ……..
Il a une connaissance directe de la Libération comme la Libération. Ayant cette connaissance directe de la Libération, il ne conçoit pas des choses à propos de la Libération, il ne conçoit pas des choses dans la Libération, il ne conçoit pas des choses sortant de la Libération, il ne conçoit pas la Libération comme lui appartenant et il ne s’en réjouit pas.
Pourquoi cela ? Parce qu’il a compris : « L’attachement est la racine de la souffrance, le devenir mène à la naissance et, pour celui qui est né, la vieillesse et la mort s’ensuivent inévitablement. »
C’est pourquoi, moines, en mettant fin à la convoitise par le renoncement, l’abandon et l’extinction du désir, le Tathāgata est parvenu par lui-même à l’Eveil suprême, je vous le dis.
Ainsi parla le Bouddha.
Mais les moines ne se réjouirent pas de ses paroles
pour moi plus je lis ce sutta plus il dit : l'attachement nous fait concevoir et donc devenir
et pour en revenir à notre fameuse pirouette philosophique : la connaissance directe c'est quoi?
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Héy ! (t'as pas 100 balles)...
J'ai dis que ça "ressemblait" à une pirouette philosophique (sous entendu pour ceux qui ne comprennent pas ce que c'est)... Mais j'ai pas dit que c'était une pirouette philosophique.
La connaissance directe, c'est une perception yogique. Ca ne s'explique pas. Ca s'expérimente.