1er tour de roue : Sermon de Bénarès – réflexion posante (Hegel) – la forme
2ème tour de roue : Pic des Vautours – réflexion extérieure (Hegel) – la dualité
3ème tour de roue : Nature de bouddha, nature des êtres sensibles – réflexion déterminante - (Hegel) le non-forme
Que les actes soient ou ne soient pas est fonction, à chaque instant, du niveau d’expression déterminé par l'Esprit UN. Que chacun d’entre nous participe de cet esprit ne vous semble pas pertinent dans la mesure où vous pensez qu’ils ont une autonomie certaine puisque si je vous lis bien… « Je ne crois pas que parce que la cause nous échappe le mécanisme du karma perd tout intérêt, et même s’il perdait tout intérêt pour nous pour cette raison, cela ne voudrait pas dire que les choses ne continuent pas à fonctionner ainsi : une ou des causes (connues, inconnues) amènent un ou des fruits. »
La seule et unique question est donc la suivante : les actes existent-ils indépendamment de l’esprit qui les pense et les rapportent ?
Arthur SHOPENHAUER se demande « qu’est-ce qu’un soleil sans des yeux pour le voir ? » et Niels BOHR avec son école de Copenhague mettent l’accent sur le caractère indépassable de la relation : observateur/chose observée. Ainsi donc et quelque soient nos convictions, elles impliquent que la cause ne peut pas ne pas nous être connu, car même s’il n’y a rien à connaître, cette connaissance nous implique en tant qu’agent connaissant… qu’il n’y a rien à connaître. Si donc, pour faire simple, je dis qu’il n’y a rien, je dis encore qu’il y a quelque chose et je dois pouvoir en déterminer l’influence, karmique en l’occurrence.
Or c’est précisément le contraire que vous dites et même si DESHIMARU soutient la complémentarité des contraires, avec notamment Nicolas de CUES, il importe de cerner, traquer, débusquer l’illusion au fond de nos coeurs avec le secret espoir que l’Eveil ne soit lui aussi qu’une illusion… pour s’en délivrer.

