Bouddhisme et Body Art.

Lupka

ardjopa a écrit :
Un des préceptes (qui fait parti des 8 préceptes) donc pas toujours pour les laics, conseille quand même d'éviter tout ce qui est du "culte des apparences", etc;

(source explicative: Dhammadana (A7- sami !))
7e précepte : « nacca gīta vādita visukadassanā mālā gandha vilepana dhārana mandana vibhūsanaṭṭhānā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
« Je m’abstiendrai de musique, de chant, de danse, de fleurs, bijoux et autres parures. »
C’est-à-dire : « Je n’écouterai pas de musique, je n’irai pas voir de spectacle, je ne regarderai pas de film, pas de distraction, pas de magazines de mode, de jeux, etc. Je ne me parfumerai pas, je n’arrangerai pas mon corps dans un but esthétique (maquillage, vêtements de mode, coiffure sophistiquée, bijoux, etc.) J’éviterai même de me vêtir de façon voyante. » Pour des raisons de santé, les produits de soin de la peau sont autorisés.
Tout à fait seuls les 5ers préceptes sont adressés au laïcs et les 3 (voir 5) autres en supplément pour les bikkhus et bikkhunis donc pas de souci à ce niveau là. Pour la parenthèse les laïcs appartenant au théravada peuvent cependant respecter les 8 (10) préceptes lors des jours d'uposatha.

Pour revenir au tatouage il y'a différentes façon de le voir, pour ma part ce n'est pas esthétique tout du moins le but n'est pas esthétique mais plus l'équivalent d'un samaya (lien sacré entre maître et disciple dans le vajrayana).

Allez je reposte ici quelques exemples de tattoos en lien avec le dhamma:

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ardjopa

A mon avis, une des grandes différences entre le tatouage des "peuples naturels" et traditionnels, et celui des "humains dit modernes" actuels, c'est que les tatouages traditionnels avaient avant tout un but spirituel, pour être en harmonie avec la nature, etc; Alors qu'aujourd'hui les jeunes ou moins jeunes qui se font "tatouer" cherchent avant tout le culte de leur corps et de l'égo , pour draguer, frimer, ou soit disant se "differencier" des autres, mais au final si tous se tatouent, ils font tous pareils (loi du moutonnisme :lol: );
De plus, l'humain "moderne" a perdu (pour la plupart) totalement l'harmonie avec le monde naturel, avec les valeurs spirituelles, de respect de toutes formes de vie, de vie simple et détachée, de modestie et le "wu wei'" cher aux taoistes libertaires; Bref, leur système de vie est malade, comme il rend la terre malade, et leur dieu argent, le consumérisme, compétition, pseudo "réussite sociale" qui pour les sages n''a aucune valeur et considéré au contraire comme un des pires fléaux, comme l'ambition, la modification de la nature, la frénésie insatiable de leur vie est totalement à l'encontre des valeurs des modes de vie naturels, et du sens (des tatouages entre autres) dont le but était l'harmonie globale entre soi, et le monde;
Lupka

ardjopa a écrit :A mon avis, une des grandes différences entre le tatouage des "peuples naturels" et traditionnels, et celui des "humains dit modernes" actuels, c'est que les tatouages traditionnels avaient avant tout un but spirituel, pour être en harmonie avec la nature, etc; Alors qu'aujourd'hui les jeunes ou moins jeunes qui se font "tatouer" cherchent avant tout le culte de leur corps et de l'égo , pour draguer, frimer, ou soit disant se "differencier" des autres, mais au final si tous se tatouent, ils font tous pareils (loi du moutonnisme :lol: )
Oui dans 90% des cas c'est bien cela ... et le tattoo body art n'est pas épargné par le phénomène de mode ( une année c'est le tribal, l'année suivante le japonais, puis le old/new school ... ). Je me souviens quand j'ai fait mon 1er tattoo c'était la grande mode des tribals et des colliers autour du biecps ... beurk :roll:

Mais y'a encore 10% de passionnés ( car c'est une réelle passion :D )
Jean

Trouer et Powa

Peut être il ne faut pas trouer le corps au moment précis de la mort, comme il est déconseillé de toucher les pieds du mourant mais au contraire de toucher (d'une certaine manière) le haut du crâne.
Lupka

Jean a écrit : comme il est déconseillé de toucher les pieds du mourant
:shock: :lol:
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Dharmadhatu
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Jean a écrit :Trouer et Powa

Peut être il ne faut pas trouer le corps au moment précis de la mort, comme il est déconseillé de toucher les pieds du mourant mais au contraire de toucher (d'une certaine manière) le haut du crâne.
jap_8 En fait, il est question de ne pas trouer le corps, même avant la mort. Peut-être que c'est en rapport avec les canaux subtils.

Oui, toucher le haut du crâne, avec un peu de sable béni par exemple peut être une bonne chose, toujours selon le Vajrayana.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Jean

Dans les enseignements sur Powa, il est dit que le principe de conscience qui devrait être expulsé par le sommet crâne peut sortir par un autre endroit correspondant à un monde particulier, enfers, pretas, animaux, humains, demi dieux, dieux.

Powa correctement fait permettrait de renaitre hors de ces 6 mondes samsariques dans un lieu ou le mourant pourrait continuer son développement spirituel.

le Powa classique est lié à une dété ou Yidam dont le mourant a pratiqué la sadhana.

Mais il y aurait différents de Powa. Le Dalai lama dit que Tog Len peut être considéré comme un Powa.

Cela reviendrait à dire que toute pratique qui prépare à avoir un état de conscience positif au moment de la mort pourrait être considérée comme une forme de Powa. Par exemple mourir en souhaitant que sa mortpuisse participer à la fin de la souffrance chez tous les êtres et s'entrainer à être prêt à faire cela au dernier moment peut être une pratique de Powa.

A propos de faire des trous au moment du décés, les croques mort font un tas de bricoles sur les cadavres pour les conserver quelque temps et leur donner un bon aspect.

Il y a aussi le cas d'une personne qui donnerait son cadavre à la médecine. Est-ce positif? négatif?. Est-ce que cela peut être considéré comme une pratique du Tchod, ou le pratiquant visualise qu'il offre son corps à toutes sortes de démons?
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Dharmadhatu
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Mais il y aurait différents de Powa. Le Dalai lama dit que Tog Len peut être considéré comme un Powa.

Cela reviendrait à dire que toute pratique qui prépare à avoir un état de conscience positif au moment de la mort pourrait être considérée comme une forme de Powa. Par exemple mourir en souhaitant que sa mortpuisse participer à la fin de la souffrance chez tous les êtres et s'entrainer à être prêt à faire cela au dernier moment peut être une pratique de Powa.
:D C'est vrai Jean, il y a 3 types de p'owa: un du dharmakaya, un du sambhogakaya et un du nirmanakaya.
Il y a aussi le cas d'une personne qui donnerait son cadavre à la médecine. Est-ce positif? négatif?. Est-ce que cela peut être considéré comme une pratique du Tchod, ou le pratiquant visualise qu'il offre son corps à toutes sortes de démons?
Ca peut être aussi une résultante de tonglèn. Finalement, je crois que chod et tonglèn sont très semblables dans leur principe.

FleurDeLotus
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Lupka

Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi faut pas toucher les pieds :?:
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Dharmadhatu
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Lupka a écrit :Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi faut pas toucher les pieds :?:
:D Comme l'a dit Jean, si les souffles subtils se déplacent dans certaines régions du corps, l'esprit tend à les suivre (et vice versa), et cela peut influencer le type de renaissance du mourant.

Il est dit que si le principe vital quitte le corps par les pieds, c'est un signe de renaissance infernale.

FleurDeLotus
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