La mort.

Florent

Pour faire suite à la demande de ted sur le très passionnant fil consacré à la renaissance

les signes biologiques de la mort

Arrêt cardio-circulatoire et respiratoire (absence de pouls, de respiration, de tension artérielle)
Abolition totale de la conscience, de la sensibilité
Aréflexie (absence de réflexe)
Perte du tonus musculaire et mydriase bilatérale
Pallor mortis (pâleur de mort) : pâleur post mortem de la peau qui se passe entre 15 et 120 minutes après la mort d'un individu en raison d'un manque de circulation capillaire à travers le corps ;
Algor mortis : réduction de la température du corps après la mort (en moyenne d'un degré/h). Il s'agit généralement d'une baisse correspondant à la température ambiante jusqu'à ce que, bien que des facteurs externes peuvent avoir une influence significative (conditions extérieures de température, d'humidité, le port de vêtements, l’activité physique et la température du corps avant le décès). Quand la décomposition se produit, la température interne du corps a tendance à augmenter de nouveau ;
Rigor mortis (rigueur de mort, rigidité cadavérique) : signes reconnaissables de la mort qui sont causés par un changement chimique dans les muscles après la mort, provoquant des membres du corps à devenir raides et difficiles à déplacer ou à manipuler ;
Livor mortis (Lividité cadavérique) : règlement de la circulation sanguine dans le bas de l'organisme, entraînant une décoloration rouge violacé de la peau.
Déshydratation cadavérique (excavation des yeux, opacification de la cornée, tache noire scléroticale ; hypotonie des fontanelles ; dessication et brunissement du derme en « plaque parcheminée »)

S'ensuivent la putréfaction et la squelettisation (décomposition des tissus non-osseux d'un cadavre).

J'espère que cela vous intéressera d'en bien reconnaître Les signes,d'en prendre conscience, de les examiner chacun dans une méditation profonde et intense.

Je souligne abolition totale de la conscience (vinnana), dans de tel conditions comment la conscience persisterait-elle, pour qu'elle puisse exister il lui faut un support et ce support c'est rupa, c'est a dire le corps et ces fonctions qui permette à la conscience d'émerger et de se maintenir un certain temps (impermanence).

Qu'on se le dise la conscience n'existe pas indépendamment du corps, et donc a moins d'imaginer des propriétés comme quoi elle pourrait s'extraire du corps et s'envoler pour aller on ne sait ou, il ne nous faut bien admettre sa finitude.
ted

Florent a écrit :Qu'on se le dise la conscience n'existe pas indépendamment du corps, et donc a moins d'imaginer des propriétés comme quoi elle pourrait s'extraire du corps et s'envoler pour aller on ne sait ou, il ne nous faut bien admettre sa finitude.
Et ça, tu l'as expérimenté ? ;-)
Florent

pourquoi vouloir me discréditer, fais nous plutot partager ta vision des choses.
ted

C'est toi qui affirme des choses. Je te demande tes références.
Sourire

Les 5 skandas sont =
- la forme (rupa)
- la sensation (vedana)
- la perception (samjna)
- la formation mentale (samskara)
- la conscience (vijnana)
La désagrégation de l'ensemble qu'elles constituent étant réunies remet en question leurs existences pour ce qu'elles sont à l'unité.
Je conçois, moi aussi, assez mal des sensations ou perceptions se baladant seules et sans support.
Pour ce qui est par exemple de la formation mentale, c'est une autre affaire : il peut en rester des traces dans l'entourage de la personne décédée, ou dans des écrits.
Je laisse à un expert en matière de renaissances expliquer la façon par laquelle des morceaux se transportent d'un individu à l'autre d'une vie à la suivante.
Mais il me semble qu'en effet, Florent a raison sur le fait qu'une conscience flottant toute seule dans le vide, c'est bizarre.
Florent

ted a écrit :C'est toi qui affirme des choses. Je te demande tes références.
Mes références sont mes analyses et mes propres réflexions basé sur la présentation que fait le bouddha des 5 agrégats . Sourire précise encore un peu plus ce que parfois j'ai un peu de mal a exprimer; car oui comment la conscience pourrait-elle se balader sans le concours des autres agrégats, je parle de la conscience parce les tenants du BT parle d'une continuité de conscience, hors cette continuité de conscience sur quoi repose t-elle?
au moment de la mort, les agrégats se dissolvent d'une manière lente si l'on enterre le corps, ou rapide si on le brule. C'est un fait. Dès lors nous somme obligé de constater notre finitude et que la mort ressemblera plus a un grand sommeil, dont on se réveillera jamais.
Tout ça nous ramène a l'impermanence et a cette notion de vacuité qui est difficilement abordable. Bien que les choses existent c'est comme si elles n'auront jamais exister.
ted

Florent a écrit :car oui comment la conscience pourrait-elle se balader sans le concours des autres agrégats, je parle de la conscience parce les tenants du BT parle d'une continuité de conscience, hors cette continuité de conscience sur quoi repose t-elle?
T'es beau quand tu poses des questions. :cool:
C'est plus enrichissant que quand tu viens affirmer d'un ton péremptoire. :)

Et puis, quand tu poses des questions, on peut essayer de te répondre. love_3
ted

Florent a écrit : Je souligne abolition totale de la conscience (vinnana), dans de tel conditions comment la conscience persisterait-elle, pour qu'elle puisse exister il lui faut un support et ce support c'est rupa, c'est a dire le corps et ces fonctions qui permette à la conscience d'émerger et de se maintenir un certain temps (impermanence).
D'abord, il faut comprendre que le bouddhisme ne considère pas "une" conscience, mais toute une multitude d'instants de conscience appelés citta. Ces instants de conscience apparaissent en conjonction avec des facteurs mentaux appelés cetasikas.
Lors de la mort, une conscience de la mort apparait. Puis une conscience de renaissance.
Voici la réponse que j'avais faite à Iskander sur ce sujet, il y a quelques temps.
Vajrayana

Lorsque les symptômes de la mort sont sur le point d’être réunis, on exhorte le mourant à prendre la disposition de l’esprit d’éveil. Chuchotant doucement à son oreille, on lui dit :

  • « Noble fils, ne laisse pas ta pensée se distraire ! Tu es parvenu maintenant à ce qu’on appelle la mort, prends la disposition de l’esprit d’éveil de la manière suivante : Hélas, maintenant que pour moi est venue l’heure de la mort, je ne veux, grâce à l’avantage de cette mort, qu’éveiller en moi l’amour, la compassion et la disposition de l’esprit d’éveil. Puissé-je pour le bien de tous les êtres qui s’étendent jusqu’aux confins de l’espace, atteindre ainsi le parfait éveil et l’épanouissement appelé état de Bouddha’... »
  • « Ô noble fils, reconnais que tous les phénomènes que tu constates, toutes les impressions effrayantes, sont tes propres projections. N’aie pas peur, lorsque cela t’apparaît. Puisque tu es un corps-mental produit de tes tendances inconscientes, tu ne peux mourir en réalité, même si l’on te tue ou te hache en morceaux. En réalité ta forme n’est que vacuité, de sorte que tu n’as rien à craindre. Et puisque les émissaires de la mort sont également tes propres projections, il n’existe en eux aucune réalité matérielle. Et la vacuité ne peut point blesser la vacuité ! Sois certain que les divinités paisibles et courroucées, les buveurs de sang à têtes multiples, les lumières d’arc-en-ciel et les terrifiantes formes du Seigneur de la Mort, et d’autres encore, n’ont pas de réalité, de substance propre, qu’ils émanent seulement du jeu de ton esprit. Si tu comprends cela, toute peur est naturellement bannie... Reconnais que la claire lumière est ta propre connaissance, ta propre irradiation. Si de cette manière, tu obtiens la vue pénétrante, sans le moindre doute, sur-le-champ, tu seras devenu un Bouddha. »
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http://cusi.free.fr/fra/APPROCHE_BOUDDH ... A_MORT.pdf

Cuti : le décès

La mort, si elle est l'une des fonctions de la conscience, est un bhavaṅga, une subconscience. Les dix neuf consciences qui jouent le rôle de paṭisandi et de bhavaṅga sont aussi celles qui jouent le rôle de décès.
Après le décès survient simplement un nouveau paṭisandi, ce qu'exprime la roue des existences, le Saṃsāra.


Selon le theravâda, la mort peut avoir quatre causes :

* Trois morts «normales» :
  • - L'épuisement du janaka kamma ; la force reproductrice de la vie. Cette mort concerne la cessation qui n'est pas mort de vieillesse mais ne décrit pas l'atteinte du nirvana.
    - La mort naturelle : le terme de la vie expire. À chaque plan d'existence, loka, correspond un âge limite.
    - Les deux causes précédentes réunies.

* L'action brutale d'un karma qui agit en dehors des deux premières causes


Une analyse détaille les instants de conscience qui précèdent la mort, auxquels s'ajoutent la conscience du décès et la conscience de la naissance :

1) Depuis ce moment de pensée, le karma ne produit plus aucune apparence physique, rupa. Mais le physique qui existe persiste jusqu'au moment de la mort. Un signe, nimitta, apparait alors : c'est l'objet de la conscience. Si un très puissant karma, garuka kamma, a été engendré pendant la vie, ce sera lui ; autrement apparaîtra un karma proche dans le temps : asana kamma. Ce peut être enfin une action souvent entreprise, voire un karma quelconque.

2) Bhavaṅga 3) Bhavaṅga 4) Bhavaṅga 5) Bhavaṅga 6) Bhavaṅga

7) La conscience est interrompue : atita bhavaṅga
8) Elle vacille un premier instant de pensée,bhavaṅga calana
9) Puis elle vacille un second, c'est la «subconscience de cessation», bhavaṅga upaccheda
10) Apparait la conscience de la porte de l'esprit, manodvaravajjana
11) Il se produit une impulsion, javana, de seulement cinq instants de conscience, car cette impulsion est faible. Cette impulsion déterminera la renaissance.

12) Javana 13) Javana 14) Javana 15) Javana

16) Conscience d'enregistrement, tadalambana
17) Conscience du décès, cuticitta
18) Conscience de renaissance, paṭisandi
19) De nouveau se produit un instant de conscience bhavaṅga, etc.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Vi%C3%B1%C ... %87a-kicca
boudiiii !

selon la cosmologie bouddhiste , il parait que les univers meurent puis renaissent dans un cycle sans fin .
Selon les scientifiques,un univers (le notre en l'occurence) est sorti d'une fluctuation quantique dans un intervalle de temps et d'espace qui défit l'imagination par sa petitesse (un 0 suivi d'une quarantaine de 0 après la virgule ) .
Si on réunit les deux idées , tout ce qui est sorti de cette fluctuation quantique va y retourner ... et ainsi de suite .
Observez ce dessin représentant l'évolution de notre univers depuis le big bang :
Image
C'est fou de penser que toute l'information qui allait générer cette univers était contenu dans ce point originel .

Maintenant , imaginez l'inverse , le retour à la source originelle de toutes ces manifestations : que deviendrait l'information ? .... Disparue ?
boudiiii !

je dis ça , je dis rien en même temps shuuuuuuuuuuuuttttt
On s'amuse delphinus
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