Concepts et réalité

Robi

Dharmadhatu a écrit :
Si je suis devant une falaise je n'ai pas besoin de raisonner pour savoir que je dois faire demi tour.
Mais si la perception directe ne perçoit qu'une généralité, comment se fait-il que tu perçoive la falaise ?
Parce que la perception directe perçoit tout sans le nommer, sans l'analyser. Quelque chose en moi voit le danger de la falaise sans que j'ai ni à la nommer ni à l'analyser.
Dharmadhatu a écrit :
Eh bien ainsi tu as la réponse à tes questions. Autre chose (que l'intellect) régit notre vie.
love3 Ce n'est pas ce genre de question que je pose
Non mais tu poses des questions et ceci est la réponse à tes questions.
Dharmadhatu a écrit :[Comme tout n'est pas régi par l'intellect, tout n'est pas régi non plus par la perception directe. Les deux peuvent être aussi bien valides qu'erronés, non ?
Personnellement j'ai dit (voir plus haut) que les deux étaient valides et non erronées (mais partielle pour la réalisation ou la connaissance intellectuelle).
onmyway

Le vajrayana, utilise dans les tantras, les concepts, les pensées et tout ce qui peut être crée par le mental,pour aller vers l'éveil, interioriser sa pratique; car il considère que le monde "visible" et dense est lui même un concept, une illusion, bien que moins impermanente et breve que les pensées; Les méditations créatrices, visualisations etc, ont pour but d'utiliser tout ça, mais au final il s'agit aussi de les dépasser, aller au delà des créations mentales qui sont tout aussi illusoires que le monde "tangible";
Donc le résultat est le même : que l'on pratique l'observation pure et directe du monde physique et visible, ou les méditations "conceptuelles" et mentales, le but est de transcender tout ça, de s'en affranchir, et de rester dans la "liberté naturelle de l'esprit", la réalité
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michel_paix
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Affirmes-tu que la perception directe ne sépare pas l'arbre de la forêt ou les feuilles des branches ?

c'est ce que je crois, la perception direct ne sépare rien, il y a que cela sans distinction, les concepts sépare les 6 sens, sépare entre en soi et hors de soi, ce qui est moi et ce qui ne l'est pas, sépare le champs visuel en différent objet, les sons entendu deviennent des mots, les concepts créer le temps entre hier, maintenant et demain, dans la perception direct il n'y a que cela "sans distinction".
Comme un bébé naissant ne peut pas faire la distinction entre "intérieur/extérieur" car il a rien désigner en ce sens, du l'absence de donné en la mémoire, un peu comme ton exemple de l'arbre: "on réalise seulement un truc vertical avec des trucs sur les côtés qui portent des trucs", il y a simplement "observation". Sans désignation il n'y à pas d'arbre pas d'intérieur pas d'extérieur, il n'y a que cela.
Non, sans les concepts, la perception directe d'un être ordinaire comme moi, est muette. Elle ne contient aucun contenu informatif, lors d'une perception directe, il n'y a pas de truc, pas vertical, pas de côté, pas de porter d'autres trucs.

Il n'y a que des contours et des couleurs, dans le cas d'une perception visuelle.

il n'y a que cela. Dire contour et couleur est déjà en dire trop.

Un bébé fait sûrement la distinction entre le visage de sa mère et le biberon (qui ne sourie pas et ne parle pas), sauf qu'il ne désigne pas: il a seulement des bribes de concepts.

dans l'exemple que tu donnes, le bébé "désigne" car il y a "distinction" et la mémoire est présente, car il y a désignation. Dans l'exemple que je donne la mémoire n'est pas présente, il ne fait pas la distinction entre interne et externe, il ne fait pas la distinction entre lui et le monde, ce qui voit et ce qui touche, pour lui c'est une expérience indivisible. N'as-tu jamais faites cette expérience, où il n'y a que "observer" ??.

Etant donné que ton esprit n'est censé réaliser que ta propre perception avec ton seul corps, comment fais-tu pour évoquer un changement de paradigmes possible en présence d'une autre perception corporelle ?

Le fait que ton oeil est tel physionomie change tout, l'objet vue, l'oeil et la conscience visuelle sont indissociable, en retirer un seul des trois et aucun d'eux se produit, si l'individu a des yeux et que celui-ci est aveugle sa conscience visuel appréhendera du noir, ce noir n'existe pas sans l'activité cérébrale qui traite le visuelle "oeil" et n'existe pas sans la conscience visuelle, car les trois "objet, conscience de l'information cérébrale "sensorielle" et corps "organe et activité cérébrale traitant l'organe" sont une seul expérience, si il en manque un seul des trois l'expérience ne se produit pas. la physionomie de l'oeil d'un chat est complètement différente de nous "humain", crois-tu que la forme vue soit la même que nous humain ??.

Il y a un long sutta interessant qui aborde cela: sutta de la marche héroïque. "L'objet vue n'est rien d'autre que ma vision". J'ai ajouter "activité cérébrale", car l'oeil a lui seul ne voit pas, il ne fait que capter des photons, c'est l'activité cérébrale qui assembles cela en une image et c'est la partie cognitive qui divise cette image en objets distinctes.


<<metta>>
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michel_paix
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Quelque chose en moi voit le danger de la falaise sans que j'ai ni à la nommer ni à l'analyser.
Cette réponse me semble incohérente, car si en toi se produit ce ressenti de "danger" c'est justement parce que tu "désignes" quelque chose. Ce ressenti de "danger" ne peut que ce produire dû la présence de désignation, même si aucune pensée grossière ce produit il en reste pas moins que l'idée de "tomber" est présent en toi et cette idée de tomber n'arrive pas comme sa par magie, il faut absolument désigner l'objet dit dangereux. Une personne qui ne désigne pas "falaise" comment pourrait-il avoir peur de tomber ?? S'il a peur de tomber c'est bien parce que l'existence de la falaise est présente en lui.

<<metta>>
:)
longchen2

Dharmadhatu a écrit : jap_8 Sans doute que l'invitation du Bouddha dans le Sutra Roi des samadhis à analyser la réalité comme seule porte vers le nirvana est adaptée aux tendances de certains de ses disciples. Mais aussi: si on voit par expérience que vipashyana doit accéder à la combustion des concepts employés, on voit que la cessation (encore temporaire) des concepts est consécutive à l'analyse de vipashyana.

Cet esprit appréhende malgré tout un objet (si on interprète avec des mots arbitraires (comme tous les mots)), l'esprit certifie la vacuité ou le non-soi. Or un état d'esprit qui écarte le soi n'est pas le même qu'un état d'esprit qui n'affirme pas le soi. C'est la même différence entre l'athée et l'agnostique.

Puis comme cet état d'esprit voit qu'il n'y a jamais rien eu à écarter, la réfutation s'apaise d'elle-même.
Hello,
Je n’analyse pas comme toi tous ces aspects ; tu sembles beaucoup décortiquer les choses, ce qui est une façon de faire jap_8

Ce que je voulais dire c’est que je considère la réalité tangible (le plancher des vaches on va dire), mais que je ne considère pas que c’est la seule réalité :
Par exemple je peux considérer une expérience spirituelle comme "réelle", ou bien je peux considérer que la "réalité" dépasse très largement la "réalité" que je peux appréhender par mes sens (c’est ce que je considère d’ailleurs, mais c’est surtout une intuition pour moi). Après bien sûr qu'est-ce qui est réel selon le Bouddhisme...(mais je n'en suis pas encore là). Butterfly_tenryu
Tout cela peut évoluer (mon point de vue actuel je veux dire), tout comme ma conscience en relation avec la pratique.
Dharmadhatu a écrit :
Shantideva (34 IX) a écrit :Quand ni réalité ni non-réalité ne se présentent plus à l'esprit, alors celui-ci, dénué de concepts, s'apaise.
Il paraît que c'est à ce moment-là qu'il s'éleva dans les airs et disparut dans le ciel.
Emaho ! oiseau2julie
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Dharmadhatu
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michel_paix a écrit :
Quelque chose en moi voit le danger de la falaise sans que j'ai ni à la nommer ni à l'analyser.
Cette réponse me semble incohérente, car si en toi se produit ce ressenti de "danger" c'est justement parce que tu "désignes" quelque chose. Ce ressenti de "danger" ne peut que ce produire dû la présence de désignation, même si aucune pensée grossière ce produit il en reste pas moins que l'idée de "tomber" est présent en toi et cette idée de tomber n'arrive pas comme sa par magie, il faut absolument désigner l'objet dit dangereux. Une personne qui ne désigne pas "falaise" comment pourrait-il avoir peur de tomber ?? S'il a peur de tomber c'est bien parce que l'existence de la falaise est présente en lui.

<<metta>>
jap_8 Je suis d'accord avec cela. Si la perception directe voit tout comme un ensemble, une généralité, il y a bien quelque chose qui la fait fractionner ce tout en "falaise", etc.

C'est pourquoi je commence à avoir des réponses à mes questions. La désignation conceptuelle semble de plus en plus être la clé.
Affirmes-tu que la perception directe ne sépare pas l'arbre de la forêt ou les feuilles des branches ?
c'est ce que je crois, la perception direct ne sépare rien, il y a que cela sans distinction, les concepts sépare les 6 sens, sépare entre en soi et hors de soi, ce qui est moi et ce qui ne l'est pas, sépare le champs visuel en différent objet, les sons entendu deviennent des mots, les concepts créer le temps entre hier, maintenant et demain, dans la perception direct il n'y a que cela "sans distinction".
C'est donc bien ce que je dis: la perception directe pure est idiote (pour un être ordinaire), elle n'informe rien, elle ne voit qu'un ensemble de taches et de couleurs sans la désigner comme telle. Malgré tout, si dans cet ensemble, le vent fait bouger une branche et que notre perception zappe la forêt pour aller vers cette branche, c'est malgré tout à cause de son mouvement. L'esprit va opérer une distinction naturelle entre ce qui est statique et ce qui en mouvement et va aller vers le truc en mouvement.

Même un animal fera comme ça.

La distinction dans l'esprit est déjà prémisse de la désignation conceptuelle.
Il n'y a que des contours et des couleurs, dans le cas d'une perception visuelle.
il n'y a que cela. Dire contour et couleur est déjà en dire trop.
Oui.
dans l'exemple que tu donnes, le bébé "désigne" car il y a "distinction" et la mémoire est présente, car il y a désignation. Dans l'exemple que je donne la mémoire n'est pas présente, il ne fait pas la distinction entre interne et externe, il ne fait pas la distinction entre lui et le monde, ce qui voit et ce qui touche, pour lui c'est une expérience indivisible. N'as-tu jamais faites cette expérience, où il n'y a que "observer" ??.
Le bébé ne peut pas désigner (dans le sens littéral) car la désignation implique l'emploi des mots. Mais il désigne par le doigt de concepts, de distinctions, etc. Je pense que nous sommes ok là-dessus.

Je fais tous les jours l'expérience d'observer, et justement, c'est ce qui m'a fait lancer ce fil, parce qu'on fait tous l'expérience d'observer, mais est-ce qu'on sait ce que ça implique vraiment ? Est-ce qu'on fait vraiment des rapprochements entre l'enseignement du Bouddha et notre expérience intime quotidienne ? Est-ce qu'on ne fait pas plutôt dans la croyance de savoir ce qui se passe vraiment en nous ?

Quand tu parles d'observer, est-ce que tu parles d'admirer un paysage ou bien d'observer les détails d'un parquet ? Quand on admire un paysage, sa beauté réside dans les différences de nuances, de formes etc. Quand on observe les dessins dans les veines du bois, on ne le peut que grâce à la distinction des couleurs. Observer nûment implique toujours la distinction, sauf quand il s'agit de l'esprit qui s'observe. C'est ce que j'ai remarqué. Malgré tout, on sait que c'est l'esprit qu'on observe parce qu'il y a une distinction par rapport au fait d'observer n'importe quoi d'autre.

Seule la distinction (ou discrimination, ou discernement) peut nous faire savoir ce qu'on observe.

Imaginons quelqu'un qui voit un spectacle teinté de rouge avec des lignes en arabesques etc. (sans même nommer rouge comme rouge et lignes comme lignes), et qu'il soit béat devant ce spectacle sans savoir qu'il s'agit d'une scène d'accident où des gens ont besoin de secours. Ce serait tomber dans le quiétisme le plus stupide, n'est-ce pas ? L'exemple inverse est possible, celui de l'homme blessé par une flèche empoisonnée qui tergiverse à n'en plus finir avant de penser à retirer la flèche.
Le fait que ton oeil est tel physionomie change tout...
Oui, mais ce que tu dis là et la suite ne reposent que sur de l'inférence: tu extrapoles à partir de ton expérience directe. Ce que je ne critique pas puisqu'on fait tous comme ça. Ce que je remets en cause c'est qu'on dise que ce n'est pas de l'inférence et que cette connaissance ne repose que sur du constat direct ou la solution d'un instinct qu'on a du mal à définir.
Longchen a écrit :tu sembles beaucoup décortiquer les choses, ce qui est une façon de faire jap_8
jap_8 Cette façon de faire parmi tant d'autres (cultiver les sagesses de l'écoute, de la réflexion et de la méditation) me semble importante dans ma vie de bouddhiste car elle m'incite à savoir pourquoi je suis bouddhiste, pourquoi je fais ceci ou cela. Je ne suis pas sûr que ne pas décortiquer soit une voie fiable, parce que les animaux ne sont pas du genre à décortiquer intellectuellement et ce n'est pas pour ça qu'ils sont plus éveillés que nous. Parce que la source de tous nos malheurs est l'ignorance; pas l'ignorance dans le sens d'un manque de savoir, mais l'ignorance dans le sens d'un miroir déformant. Décortiquer, comme le font Nagarjuna, Chandrakirti, Dharmakirti, etc., permet de mettre tout à plat, et le miroir en particulier. Ainsi il pourra refléter sans plus aucune distorsion; le bonheur, quoi !

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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Flocon
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Dharmadhatu a écrit :Je ne suis pas sûr que ne pas décortiquer soit une voie fiable, parce que les animaux ne sont pas du genre à décortiquer intellectuellement et ce n'est pas pour ça qu'ils sont plus éveillés que nous. Parce que la source de tous nos malheurs est l'ignorance
Je suis d'accord avec ça : je crois qu'il faut certes se méfier de l'excès d'analyse et d'intellectualisme (je suis bien placée pour en connaître les dangers :oops: ), mais se méfier tout autant du rejet de l'analyse et de l'intellectualisme. En fait, l'idéal serait peut-être de ne rien rejeter, de savoir tout accepter comme instrument possible pour la pratique. Ce qui n'empêche pas de se connaître soi-même, et de discerner quels sont les instruments qui marchent le mieux pour soi, naturellement : ça, c'est une question de pragmatisme.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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à Dharmadhatu , tes remarques sur les "animaux", dont 'l'humain fait parti, que ça plaise ou non à certains ;-) , un être vivant parmi d'autres, et souvent le pire de tous ,sont assez condescendantes ou méprisantes je trouve, mais tu n'es pas le seul, il suffit de voir le "sort" réservé à nos frères êtres vivants sur terre,à la nature, pour le comprendre;
Dans le yoga indien, si je me souviens à peu près, on parle de "trois niveaux de conscience" principaux
Le plan vital, mental et spirituel
Le plan vital correspond au physique, matière et "instincts primaires", comme le désir, la soif, faim, aversion, peurs etc, qui est commun à tous les animaux-végétaux, humains compris
Le plan mental, qui existe chez toutes les formes de vie de manière diverses et plus ou moins développés, l'humain ayant hypertrophié cette partie, et contrairement à ce qu'on croit, c'est loin d'être toujours un avantage pour parvenir au plan "spirituel" ou source, qui lui est affranchit du vital et du mental;
Je dirais même, et je ne suis pas le seul, que ceux qui ont surtout un mode de vie "vital", sont parfois plus proche de la "source spirituelle", plutot que ceux qui "s'empetrent" dans les deux (vital/mental) et se noient dans les activités mentales ("le yoga est l'arret des volitions mentales",des pensées, on trouve une parole proche dans la première phrase des yogas sutras de patanjali)

Butterfly_tenryu
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michel_paix
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C'est donc bien ce que je dis: la perception directe pure est idiote (pour un être ordinaire), elle n'informe rien
La perception direct n'est pas "idiote", les pratiques visant les Dhyana serait impossible si justement la perception direct n'était pas "neutre". Les pratiques visant l'analyse "sati" serait aussi impossible si la perception direct n'était pas "neutre". La perception direct est, l'analyse de cette perception est important pour développer une compréhension de l'interdépendance, mais en même temps les pratiques visant samatha sont importante aussi car elle permet justement d'entrer en relation avec la cessation de phénomène conditionné.

Sati est tout aussi neutre que la perception direct. Les conclusions que l'on tire de nos expérience est un "attribue" qui "accompagne" la perception direct, un individu qui "pratique" peut ne pas savoir "comment faire" pour toute sorte de raison, en ce sens oui la perception est accompagner par "l'idiotie" pour reprendre tes mots, mais cette "idiotie" n'est pas l'oeuvre de la perception direct mais bien d'un manque de compréhension vis a vis la pratique même qui passe par la perception direct "l'expérience finalement" !!

Maintenant notre regard peut se tourner vers une branche qui bouge, ou vers l'objet "forêt", le ciel ou autre, cela est du a une autre "qualité" dans l'esprit que nous pouvons mettre un terme a ce mouvement "sélectionneur", l'expérience direct malgré la cessation du "mouvement" demeure présente, même quand nous expérimentons les phénomènes inconditionnelle, l'expérience direct d'elle est présente, sinon l'expérience du nirvana serait impossible. Tout cela est possible car justement la perception direct est neutre.

<<metta>>
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Imaginons quelqu'un qui voit un spectacle teinté de rouge avec des lignes en arabesques etc. (sans même nommer rouge comme rouge et lignes comme lignes), et qu'il soit béat devant ce spectacle sans savoir qu'il s'agit d'une scène d'accident où des gens ont besoin de secours. Ce serait tomber dans le quiétisme le plus stupide, n'est-ce pas ?
Si un individu pratique samatha doit durant cette pratique "renoncer" au monde.

Je vais te donner un exemple un peu "décaler": On paie pas pour voir un spectacle pour aller pratiquer samatha, mais l'on peut très bien pratiquer "sati" tout en regardant le spectacle!! ;) Si un individu cultive sati doit comprendre l'importance de cultiver l'action altruiste, mais il doit savoir aussi prendre du "recul" envers la misère qui a dans le monde et trouver une intimité en lui dans la solitude, je crois qui faut savoir quand il est le "temps" de faire tel ou tel pratique, j'imagine mal voir un individu qui va a un entretien d'embauche et dès qui s'assis devant le patron se mets a pratiquer les Dhyana, a mon sens cette individu manque simplement de discernement vis a vis la pratique elle-même.

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