à Robi, le créateur de l"oeuvre c'est "dieu ou le saint esprit" bien sur
Pour revenir "bouddhistiquement parlant" (quand même !), je dirais que l'oubli de l'égo (le détachement envers l'égo), dans une activité, un art ou autre, a pour effet de reveler "notre vraie nature", ou pleine conscience, qui une fois libéré des limitations du mental, s'etends librement sur l'action;
On retrouve ça chez des peintres ou dans la pratique d'arts martiaux entre :
au début de l'entrainement (souvent), il y a une action volontaire de l'égo qui intervient dans le geste, ou l'activité, et il y a une part de conscience "pure";mais cette dernière est encore entravée et a besoin de l'égo pour apprendre les "gestes officiels" de l'art; Executer un kata ou une calligraphie demande au debutant une attention soutenue (du mental), pour éviter les erreurs etc; Finalement à force de pratique et d'y revenir, l'égo s'efface peu à peu, l'esprit se détend, le mental n'intervient quasiment plus dans l'art, et seule la pleine conscience produit la gestuelle, sans pensées ni tensions, pour créer réellement quelquechose de "neuf" et libre;
Comme les jazzmen qui doivent faire des gammes au debut, avant de passer à l'improvisation "ultime";
Faire un kata, de karaté, d'aikido ou autres, c'est pareil, au debut c'est l'égo qui est surtout présent dans les gestes, et peu à peu il disparait, et seule la pleine conscience produit le kata (no thinking, non pensé )
Le but ultime est que cette pleine conscience se transforme en "inconscience", où l'égo a disparu completement, et la conscience individuelle, s'est fondue dans la "conscience universelle",
C'est à mon sens, la raison de la réponse de Bodhidharma quand on lui demande d'où il vient, et "qui ai-je en face de moi", et qu'il répond "je ne sais pas" !