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Je suis en train de lire et recopier une traduction du Cula sunnata sutta. Il concerne "Śūnyatā" que l'on peut entre autre traduire en français pas "vacuité". J'ai assisté il y a quelque mois à une petite intervention au centre bouddhiste Triratna de Paris sur la notion de vacuité. J'ai aussi lu des explications sur ce terme. Je pense l'avoir a peu prêt compris. Comprendre évidemment est une chose, le vivre, en mesurer toutes les implications en est une autre. Je ne prétend pas en avoir fait le tour. Toutefois, dans le passage que je donne ci-dessous, certaines tournures de phrase me déroutent, je ne saisis pas bien. Quelqu'un peut-il reformuler afin que ce soit plus compréhensible pour moi ?
Merci d'avance.
Le Bhâgavat dit : Certainement, ô Ananda, ce que vous avez entendu ainsi est correct ; ce que vous avez compris ainsi est correct. Maintenant, tout comme avant, en demeurant dans la vacuité, j'y demeure davantage*.
Tout comme cette résidence monastique fondée par Migara-Mata est vide d'éléphants, de vaches, de chevaux, de juments, est vide d'or et d'argent, est vide d'assemblées d'hommes et de femmes. Seulement elle est non vide du caractère unique fondé sur l'ordre des bikkhus.
De même, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perception concernant le village, sans se concentrer sur la perception concernant les êtres humains, se concentre sur le caractère unique fondé sur la perception concernant la forêt. Sa pensée plonge dans la perception concernant la forêt. Sa pensée s'y plaît, sa pensée s'y établit, sa pensée s'y libère. Alors, il sait : "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de la perception concernant le village. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de la perception concernant les êtres humains. Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause du caractère unique de la pensée fondée sur la perception concernant la forêt."
Alors il sait : "Cette perception est vide de la perception concernant le village. Cette perception est vide de la perception concernant les êtres humains. Elle est non vide seulement du caractère unique fondé sur la perception concernant la forêt." De cette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend : "Quand ceci est, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussi l'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
* sur ce point là ce qui me chagrine c'est le terme de "davantage", je ne comprends pas comment on peut être davantage davantage dans la vacuité ? Est ce que cela ne va pas à l'encontre du rejet de la dualité sous toutes ses formes ? "Davantage" sous entend un avant et un après, donc une dualité. Je comprends que plus on pratique plus la pratique se raffermit, c'est clair forcément. Mais ce mot de davantage me dérange. Problème de traduction peut être. Je vois peut être un problème ou il n'y en a pas. D'après ce que j'ai lu il y a des enseignements de différents niveaux de complexité pour s'adapté à l'auditoire sans qu'aucun ne se contredise sur le fond.
Je mets en gras la formulation qui me déroute. Cela m'embrouille plus qu'autre chose.